Dans son dernier documentaire, Lydie Wisshaupt-Claudel s'attarde sur un lieu de pré-scolarisation unique en son genre.
"Éclaireuses" : quel beau titre pour ce film qui met en lumière deux femmes dont le travail force le respect. Elles s'appellent Marie Pierrard et Juliette Pirlet, et depuis plusieurs années elles gèrent à Bruxelles la "petite école", une institution pédagogique alternative. Les "élèves" qui y sont accueillis n'ont généralement pas été scolarisés : enfants réfugiés pour la plupart, ils portent souvent en eux de lourdes séquelles et ne sont pas toujours capables à leur arrivée en Belgique d'intégrer un système scolaire peu disposé à s'adapter à leurs besoins.
Conçue comme une alternative, la petite école qu'ont fondée ces deux enseignantes veut au contraire s'adapter à eux et mettre en place le meilleur cadre possible pour leur épanouissement. Adieu redoublements et évaluations strictes : leurs objectifs sont différents d'une école traditionnelle. Leur manière de faire aussi, et peut surprendre, comme dans cette scène où une petite bagarre éclate entre plusieurs enfants. La solution ? Établir des règles précises qu'ils doivent respecter pour continuer leurs combats. Mais il y a une logique derrière leur décision. Que le lieu soit assez ouvert aux parents a sans doute quelque chose d'étonnant, mais ce choix a du sens : leur présence est un élément important pour ces enfants qui n'ont parfois jamais été séparés de leur famille.
L’école du changement : "les pédagogies actives, ça fonctionne avec tous les gamins"
La Trois
À Molenbeek et à Saint-Gilles, deux écoles à pédagogie active ont ouvert leurs portes en 2017. Ici, pas de cours par...