Diables Rouges

Domenico Tedesco nouveau sélectionneur des Diables : les datas c’est bien, l’humain, c’est peut-être mieux

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Domenico après Roberto. Tedesco, 37 ans, après Martinez, 49, c’est donc officiel. Et comme Martinez à l’époque, l’Union belge de foot le présente comme un coach moderne. Mais c’est quoi finalement un entraineur moderne ? En Allemagne, on le surnomme "the laptop coach", soit un entraineur féru d’ordinateur, de datas, ces données chiffrées qui tentent d’objectiver le foot, ce qui est loin d’être gagné. Mais surnom n’est pas synonyme d’exception. Les datas, désormais, tout le monde les utilise. Les coachs, les adjoints, les analystes vidéo, les entraineurs de gardiens, les recruteurs, les managers et même les médias. Et donc les adversaires.

Les datas, devenues indispensables, c’est bien, savoir les interpréter, c’est mieux. Savoir les utiliser à bon escient, c’est préférable également. Car cela peut vite lasser les joueurs, désormais habitués, mais qui préfèreront toujours le contact du ballon aux longues séances de vidéo. Jusqu’à preuve du contraire, les joueurs ne sont pas encore des intelligences artificielles. Le facteur humain est souvent sous-estimé dans la réussite d’une équipe, d’un coach.

Domenico Tedesco a d’autres qualités nous dit-on, notamment en termes de techniques de motivation. Cela tombe bien, c’est sans doute le secteur qu’il faudra relancer en priorité : montrer aux Diables rouges à nouveau le chemin de l’ambition, les renforcer mentalement.  Leur redonner l’envie de jouer ensemble, aussi. Leur offrir un projet collectif tout simplement. Pour l’instant la méthode Tedesco semble s’essouffler au bout d’une saison. Mais il avait l’habitude de travailler tous les jours avec son groupe. Ici, il ne verra ses joueurs qu’une semaine tous les 3 mois. De quoi moins les lasser ? En attendant, le message devra vite passer car l’Euro frappe déjà à la porte de nos voisins allemands.

Bref, si un coach et les datas peuvent orienter joliment le style d’une équipe, les joueurs, à condition de bien les choisir, resteront toujours les maîtres du jeu. Que l’entraineur soit Roberto ou Domenico, les Diables auront surtout très vite intérêt à mouiller le maillot. Et on n’a jamais eu besoin d’un ordinateur pour tirer cette conclusion.

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