Un bien beau mélange à découvrir entre autre le 4 février à l’Éden de Charleroi et le 25 au Botanique à Bruxelles, dans le cadre du festival AB / Bota.
Deux guitares, deux voix, c'est ainsi qu'a débuté le projet Dan San. Une amitié indéfectible entre Thomas Médard et Jérôme Magnée, qui unissent leurs voix depuis 7 ans dans un projet en perpétuelle évolution. Une aventure qui accouche d'un premier véritable album après un EP sorti en 2010. Avec Domino, on est embarqué dans un voyage résolument folk qui fleure bon les années 70. On y retrouve à la fois les guitares baba cool, des cuivres et un violon mais aussi les ruptures de rythme propres au rock progressif.
Une démarche artistique, loin du formatage radiophonique, fruit du travail d'une équipe comme l'explique Thomas : « Jérôme et moi, nous connaissons depuis 25 ans. Après plusieurs années en duo, le groupe a grandi progressivement avec un bassiste, un violoniste, un batteur et une pianiste, la dernière arrivée à bord de Dan San »
Un chemin par étape
En conversant avec cette joyeuse bande, on sent tout de suite que l'aboutissement de ce premier disque est à marquer d'une pierre blanche dans un processus de perpétuel apprentissage. «L'EP était une sorte de best of de ce qu'avait été Dan San entre 2004 et 2010. Il a eu une belle vie, on ne voulait pas tricher insiste Jérôme. Domino c'est clairement un autre chapitre. Maintenant qu'on a un groupe complet, on est reparti de zéro.
Avant l'enregistrement de cet album, on n'avait aucune démarche de production. Sur ce disque on a vraiment découvert le sens de ce mot, comment sortir tout ce qui nous passe par la tête, comment faire sonner notre musique comme on la vit dans nos tripes On a pu utiliser des instruments variés, des cuivres, des cordes, faire des choix artistiques et leur donner corps.»
La pochette de Domino préfigure bien l'atmosphère brumeuse de ces nouvelles chansons dont les mélodies sont souvent pleines d'aspérités. Normal dans un groupe qui permet à chacun d'apporter sa touche personnelle. « Thomas et Jérôme apportent la base des idées mais elles peuvent à chaque fois être malaxées, modifiées ou rejetées par le groupe, nous dit Maxime le bassiste qui a rejoint le projet depuis plusieurs années. « Du coup, on a beaucoup de ruptures de rythmes, de structures inhabituelles dans nos chansons. Plusieurs personnes ont d'ailleurs décelé des touches de rock progressif dans notre univers » se réjouit Thomas en grand fan de Genesis à la grande époque de Peter Gabriel. Même si nous n'essayons de copier personne c'est clairement une influence pour moi. »
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Culture & Musique
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