La pandémie de coronavirus avait stoppé les dons de corps aux facultés de médecine. Aujourd’hui, les chiffres reviennent à un meilleur niveau. L’an dernier, les universités belges ont reçu au total 728 corps à des fins de recherche. Interrogée sur La Première, Valérie Defaweux, professeure associée à la Faculté de médecine de Liège rappelle que "tout le monde peut donner son corps à la science. Il faut être majeur et faire une promesse ou un legs de corps à un centre de don de corps, simplement par un coup de téléphone ou en remplissant un document dans un don de corps local. Par exemple, pour l’université de Liège, on donne son corps à l’université de Liège ou on choisit une autre université".
Une personne malade peut également donner son corps, poursuit-elle : "On a vu avec la crise du Covid que les dons n’ont pas pu être honorés étant donné l’inconnue du virus. Mais sinon, vraiment tous les dons de corps peuvent aboutir, et c’est d’ailleurs ce qui le différencie très fortement du don d’organes, où là c’est une population différente, une population beaucoup plus jeune et où tous les dons d’organes n’aboutissent finalement pas forcément parce que les conditions de décès sont beaucoup plus strictes".
Valérie Defaweux pense que ceux qui font ce don "considèrent ça comme un geste altruiste, une façon de servir encore après la mort. C’est une population qui a souvent bénéficié d’un sursis médical, dont la durée de vie a été prolongée par un acte thérapeutique ou chirurgical, et qui veut rendre service à la médecine en donnant son corps à la science. Et on a quelques anecdotes, par exemple où c’est une tradition familiale, où on a vraiment des gens qui font ça de père en fils. Les personnes qui donnent leur corps à la science sont souvent des gens plus âgés, qui ont réfléchi au fait de donner leur corps, qui font la démarche auprès de nous et qui ont des raisons différentes. C’est souvent vraiment pour remercier un sursis qu’ils ont obtenu".