Mais comment définir la valeur de ce "capital naturel"? C'est le travail de Mary Ruckelshaus, directrice générale du Natural capital project, dépendant de l'université de Stanford.
"Il y une distinction importante entre prix et valeur : le prix implique une mesure économique, monétaire que nous attachons à la nature. Cela peut-être utile, mais dans de nombreux cas, c'est très difficile (à fixer) et aussi insuffisant", explique-t-elle en préambule.
Elle prend en exemple le travail fait à Belize pour assurer un développement économique, tout en protégeant les mangroves, des écosystèmes essentiels. Il est possible de donner "une valeur monétaire aux dégâts qu'elles évitent en protégeant les côtes de la hausse du niveau des mer ou des ouragans", mais cette valeur peut aussi se traduire en emplois dans le tourisme ou la pêche, explique-t-elle. L'attachement d'une communauté locale à cette mangrove restera en revanche "inestimable", poursuit Mary Ruckelshaus.
Comment faire pour que différents acteurs s'entendent sur la valeur à donner à la protection d'un espace naturel? L'approche du Natural capital project consiste à cartographier la zone concernée et à voir où différentes activités peuvent être mises en place. "Souvent, vous n'avez pas tant de compromis à faire", assure Mary Ruckelshaus.