Sous le soleil radieux et le ciel toujours bleu de Californie, Alice est une femme au foyer comblée. Elle a une superbe maison et un mari amoureux, beau et intelligent. Tous les matins, elle lui prépare son petit déjeuner avant de le retrouver le soir, à son retour du bureau, pour lui servir un savoureux dîner et pour de fougueuses étreintes. Ses journées, toujours les mêmes, se passent entre entretien soigneux de la maison, bon temps passé avec sa meilleure amie Bunny, séances shopping, cocktails pris au bord de la piscine et cours de danse où elle retrouve toutes ses voisines.
Cette vie de rêve et ce bonheur au quotidien, Alice, son mari Jack et leurs voisins les doivent en grande partie à Franck, un entrepreneur visionnaire à la tête du très secret Victory Project visant à construire un monde idyllique où tout n’est qu’ordre, calme et volupté.
Mais dans ce monde parfait, des fissures apparaissent. La détresse de Margaret, une résidente endeuillée de Victory, est ostensiblement ignorée, quand un avion s’écrase dans l’indifférence générale. Dès lors Alice commence à se poser des questions sur ce monde dans lequel elle est si (trop ?) bien installée. Et cela d’autant plus qu’elle ne s’explique pas ces étranges visions qui la hante et cette petite musique obsédante dans sa tête…
Trop beau pour être vrai
Après le succès public et critique de Booksmart, une délicieuse comédie ados, l’actrice Olivia Wilde revient pour la deuxième fois à la réalisation et change totalement d’univers avec l’ambitieux Don’t worry Darling, présenté en avant-première, hors compétition, à la Mostra de Venise.
Avec comme sources d’inspiration Matrix, The Truman Show ou encore Inception, le film, qui ne manquera pas de rappeler Les femmes de Stepford de Frank Oz, nous présente un monde idéal, sans véritables aspérités, bien ordonné, où le malheur, et le danger sont bannis et où il a été décidé qu’il ferait toujours bon vivre. Mais quel en est le prix ? Quelle place pour le libre arbitre, la singularité ?
Dans ce thriller psychologique haletant, à l’esthétique années 50 superbement illustrée et parfaitement mise en scène, Olivia Wilde questionne nos vies idéales sur les réseaux sociaux (et maintenant complètement virtuelles dans le métavers), pour s’inquiéter également de ce patriarcat toujours prêt à réduire les femmes à des épouses, des ménagères et des mères.
La distribution est également un régal avec au premier chef, Florence Pugh (The Young Lady, Midsommar, Les Filles du Docteur March), formant avec Harry Styles (du très fameux boys band One Direction) un couple glamour à souhait ! On n’oublie pas Chris Pine, le très inquiétant Frank, et Olivia Wilde herself, dans le rôle de la meilleure amie Bunny.
Don’t worry Darling est à inscrire dans la liste des films de la rentrée à voir absolument !