Pour le savoir, les scientifiques ont étudié l’environnement de cet invertébré : l’océan et la mer. Dans ce milieu, on retrouve notamment du phytoplancton, de minuscules organismes végétaux qui font de la photosynthèse. La photosynthèse, c’est la transformation de la lumière en énergie chimique qui produit à la fois de l’oxygène et du glucose, indispensables à la vie marine.
Au cours de leur étude, les chercheurs se sont aperçu que ce phytoplancton possédait un gène capable de coder une protéine bien particulière : la rhodopsine. Pourquoi est-ce intéressant ? Parce que cette protéine se trouve aussi dans notre rétine, c’est elle qui nous permet de voir. Nous avons donc ce gène en commun avec le phytoplancton qui se trouvait dans la mer il y a 500 millions d’années.
Que s’est-il passé à cette lointaine époque ? Il y a sans doute eu un effet de hasard, à force de cohabitation entre méduse et phytoplancton : ce gène se serait retrouvé en contact avec une cellule reproductrice de la méduse, provoquant une fusion de leur ADN et la naissance de nouvelles générations de méduses dotées d’yeux primitifs, avant que le phénomène se propage à d’autres animaux et devienne le sens perfectionné que nous possédons aujourd’hui.
Étonnant mais sans doute vrai : ce serait donc grâce à une rencontre de hasard entre deux organismes marins très anciens que nous sommes aujourd’hui capables de voir !