The Man in Black, Johnny Cash, faisait peur à tous les artistes : lorsqu’il reprenait un de leurs morceaux, il se l’appropriait avec sa voix d’outre-tombe et son interprétation on ne peut plus personnelle, quelque part entre la déclamation poétique et le chant hypnotique.
Icône polyvalente allant de sa country de prédilection au R’n’R en passant par le rockabilly, le blues, la folk ou le gospel, Cash pouvait s’attaquer à n’importe quel style musical. Souvenez-vous de « Personal Jesus » de Dépêche Mode, de « Hurt » de Nine Inch Nails, ou encore de « Rusty Cage » de Soundgarden. Une reprise du « maître » était probablement la reconnaissance suprême, en même temps qu’une mise en danger de l’interprétation originale. « One », extrait de « American III : Solitary Man », sortit en octobre 2000 sur le label American Recordings, était coproduit par Rick Rubin et John Carter Cash, fils (et seul enfant) de Johnny Cash et June Carter (mais il a six demi-sœurs).