Le syndrome de la vessie douloureuse est une infection chronique de la vessie, avec une modification de sa couche interne, qui est le siège d’une inflammation. Cette infection semble largement sous-diagnostiquée, car méconnue. On parle d’une à sept personnes sur 10.000 impactées par cette maladie, ce qui est plus ou moins rare. L’affection toucherait dix fois plus les femmes que les hommes.
Symptômes :
Dans 25% des cas, la maladie apparaît en dessous de 30 ans, à partir de 18 ans. Sinon, elle apparaît plus fréquemment entre 30 et 40 ans. Il s’agit d’une infection caractérisée par une combinaison de symptômes :
- Besoin fréquent d’uriner – jusqu’à 60 fois par jour -, urgences mictionnelles ;
- Besoin d’uriner la nuit ;
- La sensation d’uriner douloureuse et diminue lorsque la vessie est vide ;
- Possibles douleurs pendant les rapports sexuels.
Les symptômes peuvent survenir par périodes de crises, entrecoupées de périodes d’accalmie. Certaines personnes en souffrent de manière modérée et d’autres, de manière insupportable. Ce qui peut même les empêcher d’avoir une vie normale. Chez une seule et même personne, l’intensité des symptômes peut varier d’une semaine à l’autre, voire d’un jour à l’autre. Et avec l’âge, les symptômes ont plutôt tendance à augmenter.
Causes :
Il existe plusieurs hypothèses à l’heure actuelle, qui expliqueraient l’apparition du syndrome de la vessie douloureuse. A priori, la couche interne de la paroi de la vessie serait extrêmement sensible et l’urine irriterait cette paroi dès qu’elle est remplie. D’autres hypothèses parlent d’une maladie auto-immune, qui attaquerait la paroi interne de la vessie. L’origine de l’inflammation n’est pas connue avec certitude. Certains scientifiques relient son apparition à un accouchement, ou à une infection mal soignée. Il est probable que la cause soit multifactorielle.