Mardi dernier, une intervention policière s’achevait par la mort d’un jeune homme de 27 ans à Franc-Waret, dans la commune de Héron. Un policier était également blessé de deux coups de couteau par le jeune homme.
La police avait été appelée par la famille de celui-ci, expliquant qu’il était dans un état de détresse psychologique depuis la perte de son boulot et de sa compagne. Lors de l’intervention, deux coups de couteau avaient été portés à un policier dans la cave de l’habitation. Son collègue avait alors tiré, blessant mortellement le jeune homme. Depuis, la famille s’est constituée partie civile et la question de la légitime défense a été posée.
L’enquête a été confiée au comité P et au parquet, le parquet qui a tenu une conférence de presse ce mardi en fin d’après-midi.
" A ce stade-ci de l’enquête et sous réserve de l’évolution de l’instruction, on peut dire que les conditions de la légitime défense semblent réunies, parce que vous avez un policier qui a été blessé à trois reprises et au moment où l’autre policier, son collègue, intervient, il voit une menace imminente à l’égard de son collègue déjà blessé, parce que le jeune homme est toujours porteur d’une arme et est très menaçant à l’égard du policier ", explique Catherine Collignon, premier substitut du procureur du roi de Liège.
" La reconstitution permettra certainement d’y apporter des éclaircissements mais cette scène n’a duré que quelques secondes entre le moment où le jeune homme s’est avancé à nouveau vers le policier blessé et celui où son coéquipier a tiré ", précise-t-elle encore.
Une autre question se posait : celle de savoir pourquoi il a fallu un délai important pour que le Smur puisse avoir accès aux lieux et intervenir. " Il fallait qu’on soit certain que les lieux soient sécurisés pour que le Smur puisse intervenir sans danger ", détaille-t-elle.