Le trafic de drogues via colis postaux ou via des "mules" a repris de l'ampleur, en parallèle de l'augmentation du nombre de vols à Brussels Airport. Un phénomène est en constante augmentation: celui des "avaleurs de boulettes", qui ingèrent de la drogue (le plus souvent cocaïne ou héroïne) emballée sous forme de boulettes.
Ces mules peuvent avaler de 50 à 80 boulettes
En 2022, 37% des dossiers relatifs au transport de personnes concernait de tels avaleurs de boulettes, ont communiqué mardi l'administration des Douanes et accises et le ministre des Finances Vincent Van Peteghem, chargé de la Coordination de la lutte contre la fraude. "Ces mules peuvent avaler de 50 à 80 boulettes. Le record constaté revient à une personne qui avait ainsi 2,2 kilos de cocaïne dans son corps. Ce qui est extrêmement dangereux, car si une boulette se déchire le passager peut en mourir", explique Kristian Vanderwaeren, administrateur général des Douanes et Accises.
Les trafiquants se détourneraient de plus en plus des bagages pour le transport de la drogue, pour privilégier le corps humain. 64 personnes ont été prises en flagrant délit de transport de drogue à l'aéroport de Bruxelles cette année. 142,5 kilos de cocaïne, 11 kilos d'ecstasy, 8,3 kilos d'héroïne et 209,6 kilos de khat ont été saisis.