Dans sa chronique sur La Première, le journaliste de l'Echo, Maxime Paquay, est revenu sur cette proposition de directive et ce qu'elle pourrait changer pour les consommateurs.
"Imaginez, votre frigo tombe en panne. Outre le désagrément de devoir ingurgiter à-la-va-vite les aliments à moitié oubliés au fond du bac à légumes, vous voulez faire réparer votre réfrigérateur. Pas de bol, la garantie ne court plus, et votre vendeur préféré d’électro-ménagers vous annonce que les pièces n’existent plus, ou qu’elles ne sont pas disponibles, ou que de toute façon, faire réparer votre frigo coutera tellement cher…"
Et donc, qu'il vaut mieux en acheter un nouveau. Ce cas de figure, vaut aussi pour les téléviseurs, les lave-linges, les smartphones, etc., l’histoire se répète souvent à l’identique. Or, l’intention de cette proposition de directive européenne, déposée ce mercredi est d’instaurer pour les consommateurs européens un droit d’accès à la réparation.
Consommer durable, économie circulaire, lutte contre l’obsolescence, peu importe comment nous l'appelons, pour les entreprises concernées il s'agit d’une extension de leur responsabilité sur des biens de consommation.
Des pièces de rechange disponibles
Concrètement, après la fin de la garantie vous auriez toujours le droit de demander une réparation. Les fabricants seraient obligés de maintenir disponibles les pièces de rechange nécessaires pendant plusieurs années. De cinq à dix ans en fonction des produits. Pendant la période de la garantie, le fabricant aurait même l’obligation de réparer votre machine si ce n’est pas plus cher qu’un remplacement. Les aspirateurs, les téléviseurs, les réfrigérateurs sont concernés, mais pas encore les tablettes ni les téléphones portables. Cela pourrait être le cas d'ici quelques années.