Le Haut-Commissaire Volker Türk, qui a commencé le 17 octobre son mandat, "est profondément préoccupé par ce dernier développement, qui enfreint […] les normes et standards internationaux en matière de droits de l’Homme", a déclaré sa porte-parole Ravina Shamdasani, lors d’un point de presse régulier à Genève.
La loi de 2013 punissant la "propagande LGBT" auprès des mineurs se voit renforcée par une interdiction du "déni des valeurs familiales" et de la "promotion des orientations sexuelles non traditionnelles" auprès des adultes également. Ces interdictions concernent "les médias, l’internet, la littérature et le cinéma" ou encore la publicité.
Le texte interdit aussi les "informations susceptibles d’induire le désir de changer de sexe" pour les enfants.
Ravina Shamdasani a souligné que la loi de 2013 était déjà considérée par les experts en droits humains comme "discriminatoire", "violant le droit fondamental à la liberté d’expression, et conduisant à une augmentation des discours haineux, des crimes de haine et des abus, y compris contre les enfants".
Le durcissement de la loi adoptée en première lecture cette semaine par les députés "aggrave cette situation en élargissant le champ d’application de la loi à une interdiction générale de toutes les communications sur le sujet, y compris à destination des adultes", a-t-elle indiqué.