"Cela donne l'impression que le son est bien meilleur, on n'entend plus le bruit ambiant mais surtout, on entend beaucoup plus fort ce qu'on est en train d'écouter" et "d'une disparition des micro silences" qui ponctuent le son à l'état naturel, souligne M. Hugonnet, dont l'association travaille à la création d'un label "Qualité Sonore" contre la surcompression du son.
En France, plus de sept millions de personnes reconnaissent avoir au moins une déficience auditive soit 11,2% des Français, estimait une enquête réalisée en 2014 par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
Si une partie des cas de surdité sont d'origine héréditaire, , explique le professeur Paul Avan, qui dirige le Centre de recherche et d'innovation en audiologie humaine, "il y a des manifestations du vieillissement auditif qui peuvent apparaître dès 30, 40 ou 50 ans. Et dans ces cas-là, le bruit est l'une des causes les plus évidentes".
"On s'aperçoit que la qualité des sons utilisés est souvent médiocre. Or le système auditif n'aime pas être sollicité constamment. Il faut retrouver du silence, même un minimum, et des sons naturels pour permettre au moins de temps en temps à notre oreille interne de se reposer", pointe ce chercheur.