Considérée comme "sûre" dans les domaines alimentaire et médical, la soie est une matière biodégradable et non toxique pour l'organisme. Elle est de surcroît plutôt facile à se procurer dans la mesure où elle peut être extraite des cocons de vers à soie ou être récupérée à partir des chutes de tissus en soie usagés (ou alors de la soie de qualité inférieure, inutilisable pour la fabrication textile).
"Alors que les cocons de vers à soie doivent être minutieusement déroulés pour produire les fils fins nécessaires à la fabrication de tissus, pour cette utilisation, il est possible d'utiliser des cocons de qualité non textile", précisent les ingénieurs, qui ont réalisé des premiers tests en laboratoire en se basant sur un herbicide micro-encapsulé hydrosoluble standard, testé sur une culture de maïs.
Si d'autres expériences similaires ont été réalisées auparavant avec des matières biodégradables pour remplacer les microplastiques, l'équipe du MIT insiste toutefois sur la nécessité d'encapsuler des substances actives à forte teneur pour ouvrir la voie à une utilisation commerciale. "La seule façon d'avoir un impact est de pouvoir non seulement remplacer un polymère synthétique par un homologue biodégradable, mais aussi d'obtenir des performances identiques, voire meilleures", appuie Benedetto Marelli, professeur de génie civil et environnemental au MIT.