Dubravka gardien-volleyeur, Lewandowski seul au monde, la Turquie catastrophique, les flops du premier tour de l'Euro 2020

Et dire que de nombreux observateurs voyaient en ces Turcs de légitimes outsiders à dernier carré. Giflés par l'Italie en ouverture du tournoi (0-3), les hommes de Şenol Güneş ont tendu l'autre joue par la suite, s'inclinant tour à tour face au pays de Galles (0-2) puis face à la Suisse (3-1).

Le bilan comptable (0/9 dans un groupe pourtant abordable) est catastrophique, l'impression visuelle laissée par cette Ay-Yıldızlılar tout bonnement désastreuse. Parce que sur le papier, cette formation proposait un savoureux cocktail entre jeunes joueurs aux dents longues (Yasici, Celik et dans une moindre mesure Calhanoglu) et vieux briscards (Yilmaz).

Malheureusement pour tous les fervents supporters turcs, la mayonnaise n'a jamais pris et la Turquie quitte donc déjà l'Euro. Par la toute petite porte, aurait-on presque envie d'ajouter.

Intérieurement, Robert Lewandowski doit maudire Garou et son infernal refrain "Celui qui n'a jamais été seul, au moins une fois dans sa vie." Parce que c'est ce que le Grand Robert vit depuis de nombreuses années, essayant, tant bien que mal, de gouverner, seul, cette fragile équipe polonaise.

Déjà éliminés prématurément en 2018, les Aigles Blancs ont à nouveau fait de la figuration lors de cet Euro 2020. Incapables de glaner la moindre victoire et en ayant encaissé deux frustrantes défaites (Slovaquie, Suède), les Polonais quittent le tournoi la tête basse, bon derniers d'un groupe pourtant à leur portée.

Et Lewandowski dans tout ça ? Et bien, il a tout tenté, plantant trois des quatre roses de son équipe et en intimant, quasiment à lui seul, une tentative de come-back finalement infructueuse contre la Suède (de 2-0 à 2-2, mais finalement 3-2).

Autre grosse déception de cette phase de poules, la Russie. Candidat plus que légitime à l'une des deux places qualificatives pour les 8e dans le groupe B avec la Belgique, la Sbornaia a traversé cet Euro comme un fantôme.

Elle a d'abord bu la tasse contre les Diables en ouverture (3-0) avant de timidement redresser la barre contre la Finlande (0-1) et de couler contre le Danemark (1-4). 

Trop friable défensivement et portée par les seuls exploits individuels des Dzyuba ou Miranchuk, la Russie ferme donc la marche dans le Groupe B avec trois petits points en trois matches. Un échec qui symbolise bien cette Sbornaia qui se cherche depuis quelques années maintenant.

Mais quelle mouche a donc bien pu piquer Martin Dubravka, le gardien slovaque, sur le premier but encaissé contre l'Espagne ? Alors que le ballon retombe vers lui après avoir heurté la transversale, le malheureux tente un smash...qu'il rate lamentablement. Résultat, le ballon finit au fond des filets et Dubravka s'en sort avec une séquence digne des meilleurs épisodes de Vidéo Gag.

Une action malheureuse qui symbolise finalement le tournoi, globalement difficile, du portier slovaque. Jamais réellement rassurant pour sa défense, il a commis plusieurs bourdes et encaissé 7 buts en trois matches. La rouste subie face à l'Espagne (0-5) coûte d'ailleurs très cher aux Slovaques puisqu'elle prive la Repre de 8e de finale... à cause d'un goal average négatif. Douloureux.

Vous en avez sans doute entendu parler mais le meilleur buteur de cet Euro est un homme qu'on n'attendait pas : Le méconnu CSC. Blague à part, et ça n'a échappé à personne, ce tournoi est marqué par le nombre ahurissants de buts marqués contre son camp. En tout, huit own goals ont déjà été inscrits depuis l'entame de la compétition soit 5(!) de plus que le précédent record (3) qui datait de 2016. 

Autre statistique fâcheuse, le nombre de penaltys ratés depuis l'entame de cet Euro. C'est bien simple, sur les 14 tirs au but tentés, 6 ont été loupés. Les deux ratés les plus mémorables sont, sans doute, celui d'un Alvaro Morata déjà fustigé par certains observateurs avant ce loupé, et celui de Gareth Bale qui avait semble-t-il décidé de viser une vitre au 46e étage du stade de Bakou contre la Turquie.