Champions League

Duel déséquilibré entre un Bruges en eaux troubles et un Benfica en pleine confiance ? Les cinq choses à savoir sur les Lisboètes

Benfica est en grande forme avant de se déplacer au Club Bruges.

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Par Jérôme Jordens

Le Club Bruges reçoit Benfica en huitième de finale de la Ligue des Champions ce mercredi. Dans une passe compliquée malgré le changement d’entraîneur et l’arrivée de Scott Parker à la place de Carl Hoefkens, les Brugeois veulent croire en une qualification pour les quarts de finale. Mais face à eux, c’est une équipe portugaise en tête de son championnat et qui a tenu tête à deux reprises au PSG en face de poules qui se dresse.

Une phase de poules quasi parfaite

Versé dans ce qui s’apparentait comme le groupe de la mort avec le PSG, la Juventus et le Maccabi Haïfa, Benfica n’était pas cité comme le favori pour terminer premier de la poule H. Pourtant, les Lisboètes ont brillé et sont restés invaincus, terminant avec 14 points.

Deux victoires face à la Juve, mais surtout deux partages face au PSG, deux fois sur le score de 1-1, qui leur ont permis de finir en tête de leur groupe. Mené au score lors des deux rencontres face aux Parisiens, Benfica était parvenu à renverser la vapeur et avait posé des problèmes dans le jeu aux Parisiens.

Une seule défaite en championnat

En championnat, les Lisboètes sont également dans le coup puisqu’ils occupent la tête de la Primeira Liga avec cinq points d’avance sur Porto après 20 rencontres. Et là aussi, Benfica a montré une belle domination, ne perdant qu’une petite rencontre, sur la pelouse de Braga. Preuve de leur excellente saison, ils sont les derniers à avoir battu Porto, qui plus est, au Dragao. Depuis les Dragoes sont sur une série de 21 matches sans défaites, dont 18 victoires.

17 victoires, 2 nuls, 1 défaite et 51 buts marqués pour 12 encaissés, le bilan de Benfica est très solide, d’autant plus que les Aigles sortent d’une saison compliquée où ils avaient terminé troisièmes, à 17 unités du champion, le FC Porto.

Le SLB a remporté ses quatre derniers matches de championnat sans encaisser le moindre but et en marquant au minimum deux. Benfica arrive donc en confiance pour affronter Bruges, même si les Lisboètes sortent d’une élimination aux tirs au but en Coupe du Portugal sur le terrain de Braga.

Un entraîneur allemand homme de coupe

Pour revenir au top, Benfica avait placé ses espoirs en Roger Schmidt, qui sortait de deux saisons avec le PSV. Deuxième entraîneur allemand de l’histoire des Lisboètes, Schmidt a directement posé sa marque.

Après une carrière dans le football amateur allemand, notamment à Paderborn et Verl, Schmidt se lance comme coach à Delbrücker. Il enchaîne ensuite à Münster et à Paderborn avant de rejoindre Salzbourg en 2012.

Il rejoint ensuite le Bayer Leverkusen pendant trois saisons avant une pige de deux ans en Chine, au Beijing Guoan. Pour son retour en Europe, il part aux Pays-Bas où il entraîne le PSV pendant deux ans, avant, donc de s’engager à Benfica.

Avec le PSV, il termine vice-champion la saison dernière, à deux points de l’Ajax. Mais la spécialité de l’Allemand, c’est la Coupe, qu’il a gagnée avec Salzbourg (2013-14), avec Beijing Guoan (2017-18) et avec le PSV (2021-22). Il a également remporté le championnat avec Salzbourg (2013-14) et la Supercoupe des Pays-Bas avec le PSV (2021-22).

Les confrontations à élimination directe, Roger Schmidt connaît donc et Bruges devra être très solide pour terrasser les Lisboètes.

Spécialiste des gros bénéfices lors du mercato

Si Benfica est un club historique et a déjà remporté la Ligue des Champions (1961 et 1962), ces dernières années, les Lisboètes ont surtout marqué les esprits par des mercatos sortants réussis.

Cette saison, Darwin Nunez a rejoint Liverpool pour 80 millions alors qu’Enzo Fernandez a signé à Chelsea pour 121 millions. La saison 2020-21 avait vu Ruben Dias s’envoler pour Manchester City pour 72 millions. En 2019-20, Joao Felix rejoignait l’Atletico Madrid pour 127 millions.

Des transferts qui ont rapporté gros aux aigles. Benfica est d’ailleurs le club avec la meilleure balance achat/vente sur les cinq dernières années avec une balance positive de 370 millions d’euros indique le CIES.

Une philosophie qui pourrait encore ramener gros au club de la capitale puisque des jeunes comme Antonio Silva (Liverpool) ou Diego Moreira (PSG) sont déjà cités dans des grands clubs.

De l’expérience pour encadrer la jeunesse

Un mix de jeunesse et d’expérience, c’est donc la philosophie de Benfica. Et cette année, pour encadrer Gonçalo Ramos, Florentino Luis, Antonio Silva ou Alexander Bah, Benfica peut compter sur des grands noms comme Nicolas Otamendi, Joao Mario, David Neres, Gonçalo Guedes ou Julian Draxler.

Attirer des joueurs comme Neres ou Guedes, c’est un signe que le défi est intéressant et que le projet sportif a été placé à hauteur quasi égale avec la recherche de bénéfice sur les transferts. Un projet de jeu intense, des jeunes joueurs qui se développent et un groupe qui semble soudé, Benfica a tout pour être la surprise de cette Ligue des Champions et Bruges devra être à la hauteur s’il souhaite continuer sa route et atteindre les quarts de finale.

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