Coupe du Monde 2022

Dugarry tacle Deschamps et milite pour Zidane : "On s’est fait marcher dessus en finale de la Coupe du monde"

Christophe Dugarry avec Zinédine Zidane et Bixente Lizarazu en 1998.

© Getty Images

Dimanche, la France s’est inclinée contre l’Argentine en finale de la Coupe du monde. Si cette finale, riche en rebondissements, est entrée dans la légende, elle aurait également pu faire pshiiit… sans le sursaut d’orgueil de Kylian Mbappé à dix minutes du terme. Trois jours après la rencontre, Christophe Dugarry, champion du monde 1998, ne s’est toujours pas remis des 80 premières minutes des Bleus et a réclamé du changement à la tête de l’équipe de France. Exit Didier Deschamps, bienvenue à Zinedine Zidane ?

"Je suis déçu et triste, d’abord. Et ensuite en colère, parce que c’était une finale largement à notre portée contre un adversaire qui est moins fort que nous. […] On s’est fait marcher dessus en finale de la Coupe du monde. Comment c’est possible ? Si c’était de la suffisance, il faut le dire. Si c’était physique, il faut le dire aussi. Pour que ça ne se reproduise pas. Comment on peut être aussi invisible, aussi peu inspiré avec le ballon, aussi loin dans les duels ? Ce n’est pas la défaite, le problème. Ce sont ces quatre-vingts minutes. Si on n’est pas champions du monde, c’est à cause de ces quatre-vingts minutes. Si on les joue à notre niveau, on gagne ce match sans problème et on est champions du monde. Je n’ose même pas imaginer ce qu’on aurait pris en 1998 si on avait fait 80 minutes comme ça en finale…", a confié, Dugarry, très énervé, au journal français L’Équipe.

Avant de s’en prendre à Didier Deschamps, l’actuel sélectionneur de l’équipe de France : "qu’il reste cinq ans, dix ans, quinze ans de plus, ce n’est pas mon problème, ce n’est pas à moi de décider. Je ne cache pas que je préférerais que ce soit Zinédine Zidane, j’ai envie de voir autre chose. Deschamps, j’entends ce qu’il dit, mais on ne peut pas dire que l’équipe de France appartient à tout le monde et la garder pendant douze ans, surtout quand tu as un successeur possible qui a gagné trois fois de suite la Ligue des champions (avec le Real Madrid, en 2016, 2017, 2018) et qui peut amener quelque chose à l’équipe de France".

Didier Deschamps a les cartes en main

Une prise de position qu’on pourrait qualifier d’étonnante. Pourquoi se passer des services d’un entraîneur qui, en l’espace de dix ans, a propulsé les Bleus au sommet du football mondial ? Sous sa houlette, l’équipe de France aura disputé trois finales de tournois majeurs (une finale de l’Euro en 2016 et deux finales de Coupe du monde en 2018 et 2022) pour un titre de champion du monde en 2018. Peu de sélectionneurs peuvent se targuer d’un tel palmarès.

En fin de contrat, "DD" a encore son destin en main, n’en déplaise à Christophe Dugarry. S’il le souhaite, il pourra prolonger son aventure à la tête des Bleus jusqu’en 2024, voir 2026, puisqu’il a atteint le dernier carré de la Coupe du monde, comme le lui avait demandé Noël Le Graët, patron de la Fédération française de football (FFF). Il a même fait mieux en disputant sa troisième finale en cinq grands tournois. Deschamps a donc une fois de plus répondu aux attentes malgré les nombreuses blessures (de Paul Pogba et N’Golo Kanté entre autres) auxquelles il a dû faire face. On retiendra également le coup de génie tactique dont il a été auteur durant le Mondial qatari : le repositionnement d’un Antoine Griezmann étincelant dans le milieu de terrain.

Restera, restera pas ? Nous devrions rapidement connaître la réponse à cette question. Dès la semaine prochaine, Noël Le Graët et Didier Deschamps vont se rencontrer pour évoquer l’avenir du sélectionneur des Bleus.

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