En 2019, une page se tournait pour l’industrie wallonne : la célèbre entreprise Durobor déposait bilan et fermait ses portes pour la dernière fois. Avec elle, partaient les 140 employés qui faisaient vivre ses machines. Deux ans après, dans une exposition, le Centre culturel et la Ville de Soignies reviennent sur le parcours atypique de cette entreprise, qui en moins de 100 ans, connut la prospérité et la faillite. Documents anciens, pièces emblématiques, objets publicitaires, archives audiovisuelles, photographies de Johanna de Tessières et Guy Delhalle et témoignages d’anciens travailleurs retracent l’aventure technologique comme humaine de cette firme emblématique de la région du Centre.
Bâtis au début du XXe siècle par la fortunée famille Wincqz, les locaux de l’usine ont d’abord servi de sucrerie. En 1928, s’y installe une entreprise verrière : la Compagnie internationale de gobeleterie inébréchable, celle que l’on connaîtra plus tard sous le nom de Durobor. Dès sa création, ses affaires sont florissantes. L’usine se fait rapidement une réputation grâce à ses technologies toujours à la pointe. À l’origine de plusieurs innovations techniques, c’est un brevet déposé en 1935 concernant le bourrelet de verre renforçant ainsi son bord qui donnera le nom à l’usine : Dur-O-Bor. À cette époque, La Gobeleterie est la première entreprise en Europe à atteindre une telle capacité de production. A son apogée, la cadence montait à 1 million de pièces par semaine. Mais ce rythme effréné n’aurait jamais tenu sans ceux qui ont fait fonctionner les machines. L’exposition rend aussi hommage aux travailleurs et à leur savoir-faire qui ont fait la gloire de Durobor, se sont battus pour sa survie et l’ont accompagné dans sa chute.
Informations pratiques
Jusqu'au 5 février
Espace culturel Victor Jara
31 Place Van Zeeland - 7060 Soignies