Après plusieurs recherches, notamment via la recherche inversée sur Google Image ou via notre outil de vérification Faky, il est possible de retrouver l’image originale, celle de Reuters, sans les armes dépassant des sacs à dos.
Des terroristes parmi les réfugiés ?
Revenons à la légende qui accompagnait le tweet avec la photo détournée. Le tweet mentionne la question "Certains terroristes obtiennent-ils un billet gratuit pour quitter l’Afghanistan ?", Russia Today s’interrogeant sur l’arrivée possible de combattants extrémistes sur notre sol. Le média affirme par la même occasion que "jusqu’à 100 Afghans évacués figurent sur les listes de surveillance des services de renseignement".
Sur cette question, le média spécialisé Defense One est plus nuancé et indique que sur 7000 Afghans, candidats potentiels à un visa spécial d’immigration, 100 d’entre eux avaient "une potentielle correspondance avec les listes de surveillance des agences de renseignement", citant ainsi une source officielle du gouvernement américain. Et d’ajouter que selon un autre responsable, "au moins, un des Afghans évacué de l’aéroport international de Kaboul avait des liens potentiels avec l’Etat islamique".
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Quid en Belgique ?
Pour ce qui est des réfugiés arrivant en Belgique, un pré-screening était effectué avant l’embarquement à l’aéroport de Kaboul. Une liste des personnes à évacuer d’Afghanistan avait été réalisée par les Affaires étrangères. Elles ont inscrit sur ces listes, outre les ressortissants belges, des personnes de nationalité afghane. Elles ont été identifiées comme étant des Afghans qui ont collaboré avec la Défense, l’OTAN ou les institutions européennes. Il s’agissait aussi de personnes désignées comme étant des défenseurs des Droits de l’homme.
Une seconde vérification a ensuite été réalisée lors de l’arrivée de ces personnes à la caserne de Peutie, après leur atterrissage à l’aéroport de Melsbroek. Il s’agit de contrôles d’identité en présence de l’Office des Etrangers, de la Sûreté de l’Etat et des services de renseignements militaires. Une vérification qui permet donc d’éviter l’arrivée de personnes en lien avec des organisations terroristes sur notre territoire.