Le tribunal de l’entreprise vient de déclarer la faillite de la société ECAR Belgian Green Vehicle, originellement basée à Liège.
En janvier 2015, elle avait dévoilé au Salon Dream Cars de Bruxelles un prototype de l’E-Car 333, qui devait être le premier véhicule 100% belge et électrique, une citadine, à la carrosserie en lin stratifié et dont le châssis et le bas de caisse technique devaient être composés de matériaux recyclés. Elle devait se vendre autour de 20.000 euros.
Deux ans plus tard, au Salon de l’Auto de Bruxelles, ECAR présentait trois déclinaisons de sa voiture et annonçait se préparer à commercialiser sa production.
Après ce salon de 2017, ECAR a choisi comme partenaire industriel la société Carwall de Sombreffe. Elle s’est installée chez Carwall pour y préparer l’industrialisation du projet. Elle y a travaillé durant près de deux ans, jusqu’à ce que Carwall dépose le bilan. Transférer le projet s’est avéré compliqué. Son initiateur, Xavier Van der Stappen, explique que les pistes explorées dans différents pays n’ont pas abouti. Il pointe aussi des décisions de la commission européenne relatives aux composants automobiles défavorables au concept défendu par ECAR.
Au vu de ces éléments, il devenait difficile de poursuivre et ECAR a donc fini par faire aveu de faillite.
L’homme d’affaires liégeois Laurent Minguet avait investi dans le projet à ses débuts. Il explique s’être assez vite rendu compte qu’il n’aboutirait pas. Pour lui, ECAR aurait dû déposer le bilan il y a trois ans déjà. C’est en tout cas ce qu’il avait proposé, sans être suivi, ce qui l’avait amené à démissionner de la société, tout en restant actionnaire minoritaire.
Pour sa part, Xavier Van der Stappen veut croire que l’aventure d’ECAR peut encore continuer. Il espère qu’une solution pourra être trouvée avec l’aide du curateur.