Liège

Ecole ukrainienne de Liège : un cours de français pour des réfugiés très motivés

Une cinquantaine de réfugiés ont suivi le premier cours de français dispensé par Tamara Degol

© RTBF - Martial Giot

Il existe à Liège une école ukrainienne. Elle est installée à Rocourt. De septembre à juin, deux samedis après-midi par mois, des enfants de 3 à 12 ans de familles d’origine ukrainiennes peuvent y apprendre la langue, l’histoire et la culture ukrainiennes.

Avec l’arrivée de réfugiés ukrainiens, l’école Ridna Shkola a décidé d’organiser des cours de français gratuits à destination de ces réfugiés, enfants et adultes. Ce samedi après-midi, pour le tout premier cours, ils étaient une cinquantaine. Un nombre supérieur aux attentes de l’école.

Iuliia Korostelova, la directrice de l’école ukrainienne, explique : "Peut-être allons-nous organiser un deuxième groupe le dimanche parce qu’il y a beaucoup de gens. Il y a beaucoup de réfugiés à Liège et dans l’arrondissement et les gens veulent s’intégrer plus vite.".

Anna, une des élèves, confirme cette motivation. Etant ainsi accueillie en Belgique francophone, elle juge nécessaire d’apprendre le français, pour pouvoir communiquer avec les gens et faire partie de la société. Natalia manifeste aussi son envie de pouvoir parler avec la famille qui l’a si bien accueillie. Le cours de français est donc très important pour elle.

Pour pouvoir dispenser ce cours, l’école ukrainienne a lancé un appel sur les réseaux sociaux. Tamara Degol, institutrice primaire à Fléron, y a répondu : "Je suis d’origine ukrainienne par ma maman et je suis venue à l’école ukrainienne à Rocourt quand j’étais petite. Je ne pouvais pas rester insensible. Ce sont mes origines. J’ai perdu ma maman il y a quelques années d’ici. Donc mes racines sont parties et là j’ai vraiment besoin de renouer, de me rendre utile comme je peux. J’ai une collègue, professeur d’anglais. Je suis allée à la pêche aux renseignements. Elle donne cours au 5e et 6e qui n’ont jamais parlé anglais. Je me dis que c’est plus ou moins le même modus operandi. Au départ, on m’avait dit qu’il y aurait sept ou huit personnes. Je vais faire comme je peux et on verra.". Tamara Degol confie que son ukrainien est un peu "rouillé". Donner ce cours de français est donc également pour elle une occasion de réviser son ukrainien.

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