La ventilation est-elle le péché pas très mignon de cette 4e vague de Covid-19 ? Elle a mis longtemps à être promue comme arme indispensable pour éviter la propagation du virus sous forme aérogène. Elle a refait sporadiquement l’actualité, au gré de l’édiction de normes et de recommandations. Mais derrière les mantras "vaccinez, vaccinez, vaccinez", elle s’est, semble-t-il effacée.
Or, aujourd’hui, l’omnipotence du variant delta considéré comme 60% plus contagieux que la souche alpha, elle-même plus contagieuse que la souche Wuhan d’origine, montre dans les faits que l’anaphore de l’hiver sera "ventilez, ventilez, ventilez".
Les infections dites "de percée", chez des patients totalement vaccinés, sont désormais comptabilisées en Belgique, qu’elles soient bénignes ou qu’elles nécessitent une hospitalisation. Le masque a fait son retour dans les écoles francophones secondaires. Qu’en est-il de la ventilation ? Nos écoles sont-elles équipées de détecteurs de CO2, comme le conseille le Commissariat Corona ? Le Conseil supérieur de la Santé recommandait "de prévoir dans les espaces clos de viser un taux de CO2 inférieur à 800 ppm (ndlr : partie par million, unité de mesure), de préférence même plus bas que cette valeur."
Le Commissariat poursuivait : "En effet, une mesure de concentration en CO2 plus élevée que les valeurs recommandées ou exigées est un bon indicateur d’une ventilation insuffisante et/ou d’un taux d’occupation du local trop élevé. Dans ce cas, des mesures correctives s’imposent."
Cependant, le comité de concertation, à la mi-août, n’a pas rendu les détecteurs de CO2 rendus obligatoires dans les écoles. Ils sont simplement recommandés.