Opter pour la sobriété , la plupart des commerçants namurois y sont favorables et certains ont même anticipé les recommandations de la fédération; à partir du 1er octobre, celle-ci invite ses membres à mettre le thermostat sur 19 degrés, à travailler à portes fermées pour éviter les déperditions de chaleur et à éteindre les lumières intérieures et extérieures, une heure après la fermeture. Des mesures du même ordre que celles adoptées par les particuliers mais qui ne vont pas forcément de soi. Etienne Dethier est le président de l'association des commerçants à Namur : " Mettre ce genre de recommandations en place, c'est bien sûr une bonne chose mais elles doivent être modulées selon les secteurs. 19 degrés dans une boucherie, c'est acceptable mais dans un magasin de vêtements où vous devez vous déshabiller, c'est plus compliqué. Quant à éteindre l'éclairage après la fermeture, pourquoi pas mais il faut aussi penser à la vie nocturne du centre ville". Gauthier Salpeteur est opticien dans le centre ville et il ne dit pas autre chose. Depuis toujours, il est très attentif aux économies d'énergie dans son magasin et en réaction à une publication d'habitants qui demandaient aux commerçants d'éteindre leurs vitrines, il a placé une minuterie qui coupait l'éclairage à 11 heures pour le rallumer à 8 heures. Résultat : sa vitrine a été brisée à 3 reprises. " Il n'y pas que la sécurité des commerces à prendre en compte, il y a aussi celle des étudiants qui rentrent la nuit; c'est moins sécurisant de le faire dans le noir que de bénéficier de l'éclairage des vitrines qui éclairent un peu les rues." De l'art de conjuguer sobriété et sécurité, cela fera partie des équilibres à trouver.