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Écotourisme : l’un des plus grands Eco-Resort d’Europe a ouvert ses portes dans le Hainaut

Un éco-resort à Antoing

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"C’est un mix entre un centre de vacances type Club Med et un grand resort américain, le tout dans un cadre apaisant au cœur de la nature". Voilà comment le prince Édouard de Ligne résume son nouveau projet "Your Nature". Après dix années de tractation et de chantier, le premier éco-resort belge a ouvert ses portes cet été à Antoing au bord du Grand Large. Il s’étend sur près de 288 hectares, ce qui en fait l’un des plus grand d’Europe, si pas le plus grand.

Imaginé il y a plus de 15 ans, le projet d’origine n’était qu’un centre touristique classique et même une piste de ski indoor comme l’explique le journal Le Soir. Au fil du temps et de l’importance grandissante des enjeux écologiques, les concepteurs ont finalement imaginé un lieu dédié à l’écotourisme. Mais un éco-resort c’est quoi ?

Au cœur de la nature

L’écotourisme est une forme de voyage qui se développe de plus en plus, surtout depuis la pandémie de Covid. "Ce sont des villages de vacances axés sur l’écotourisme. On voit cela un peu partout dans le monde et surtout en Europe. C’est une tendance qui vise à voyager dans la nature, en dehors des sentiers battus et du tourisme de masse", explique Alain Decorp, professeur en marketing à l’université de Namur et spécialiste en tourisme.

Le site d’Antoing comptera 180 lodges à la fin de l’été (115 actuellement), près de 400 supplémentaires à l’issue des deux prochaines phases du projet. Il existe 5 types de logements de 2 à 6 personnes avec des prix variants entre 120 et 480 euros. Ils se situent tous au cœur de la forêt ou au bord d’une rivière. 

Respecter l'environnement

"Your Nature" se veut donc respectueux de l’environnement de sa création à sa gestion quotidienne. "90% des entreprises qui ont participé à la construction du site sont des entreprises de Wallonie. Nos lodges sont des bâtiments essentiellement en bois et sur pilotis, ce qui dégage une PEB intéressante avec à chaque fois une très bonne isolation et donc moins d’émissions de carbone. D’un point de vue énergétique, l’ensemble de nos bâtiments récréatifs sont alimentés soit en pellets soit en bio gaz et nous avons 3000 panneaux photovoltaïques qui alimentent nos maisons en électricité", nous dit Édouard de Ligne.

Pas de voiture

Autre spécificité du lieu, dès leur arrivée, les vacanciers doivent abandonner leur voiture sur le parking de la réception. Ils ne pourront se déplacer qu’à vélo, en trottinette ou en golfette (petite voiture électrique) à travers le site. Un moyen d’assurer la quiétude des lieux. Mais l’écotourisme ne se résume pas à cela. "L’écotourisme c’est avant tout le contact avec la nature, c’est un tourisme lent avec la possibilité de prendre son temps. C’est pourquoi les voitures sont bannies, on se déplace à pied ou à vélo. Ou prend aussi plus de temps pour découvrir les lieux qui nous entourent, ou même la gastronomie locale. C’est vraiment tout un concept englobant. Il n’y a pas que l’hébergement, il y a aussi tout le reste", défini Alain Decorp. Effectivement, le site de "Your Nature" comprend aussi des restaurants et une épicerie où les clients pourront découvrir des produits locaux.

Au-delà de cet aspect écologique, les clients de Your Nature pourront aussi se délasser dans de grandes promenades sur le site. Une quarantaine d’activités sportives ou ludiques sont aussi à leur disposition avec piscine, padel, pétanque, minigolf ou encore très prochainement un spa. La plupart des activités nécessitent cependant un supplément.

Une clientèle aisée?

L’écotourisme qui a un certain coût (entre 120 et 480 euros par nuit à "Your Nature"), "C’est vrai que quand on parle d’écotourisme on parle d’hébergement certes authentique en bois par exemple mais qui vont aussi incorporer toutes les exigences de l’hôtellerie moderne. Ceci a un coût et ce n’est pas toujours bon marché. Donc l’écotourisme s’adresse quand même à une clientèle assez favorisée. Il faut être conscient que l’écotourisme reste actuellement un produit de niche. On parle de 5 à 10% de touristes qui font ce choix actuellement", selon Alain Decorp.

Des clients de toute l'Europe

Malgré cette réalité et la présence de plus en plus nombreuse de logements touristiques insolites en Wallonie, Édouard de Ligne croit en son projet. La suite, c’est d’ailleurs la construction de près de 400 logements supplémentaires. "J’ajoute que nous sommes convaincus du potentiel touristique de la région. Nous sommes à la croisée des chemins entre la Flandre, Bruxelles et la Wallonie. L’Allemagne n’est pas très loin, tout comme les Pays-Bas, sans parler du nord de la France. C’est donc une région avec une densité importante et avec un pouvoir d’achat qui est assez haut en Europe".

Pour l’instant le succès des lieux se vérifie puisqu’un mois après son ouverture, les touristes sont présents. Des Belges évidemment mais d’autres viennent déjà des Pays Bas, d’Allemagne, du Royaume-Uni et même du Danemark.

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