La 111e édition de Milan-Sanremo sera la plus longue de l’histoire de l’épreuve avec 299 kilomètres à accomplir sur un parcours inédit. La course quittera Milan en direction du Piémont et ne rejoindra le bord de mer qu’à Imperia. Seuls les 36 derniers kilomètres seront identiques aux années précédentes. Le Passo del Turcchino et les Capi seront délaissés et seuls subsisteront la Cipressa et le Poggio, une dernière colline mythifiée par Eddy Merckx. Recordman absolu de victoires (7 en 10 participations), le "Cannibale" nous livre en exclusivité ses impressions.
Milan-Sanremo, la Primavera, au début du mois d’août, qu’est-ce que cela vous inspire ?
(rires) C’est inhabituel, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais je crois qu’avec le Coronavirus, on peut être content que les courses reprennent. Cela change complètement toutes les données. Pour tous les coureurs, c’est un peu l’incertitude. La préparation a été complètement différente des autres années. Avant, on avait Paris-Nice, Tirreno-Adriatico et toutes les courses en Espagne. Aujourd’hui, à part les Strade Bianche, il n’y a aucun point de repère. On verra bien ce que cela donnera samedi.
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La chaleur ne risque-t-elle pas aussi de jouer un rôle important ?
Oui, en Italie au mois d’août, on avoisinne parfois les 40 degrés. Cela change certainement les données par rapport au mois de mars.
Il n’y aura que six coureurs par équipe au lei de sept (il y en avait…douze à votre époque !). Qu'est-ce que cela va changer ?
Les premiers pénalisés seront les sprinters. Cela fait un coureur en moins pour boucher les trous, pour tirer le sprint et pour contrôler la course.