L’image avait quelque chose d’absurde, de presque surréaliste. Certains ont même crié au photomontage en voyant Leo Messi, sourire sincère aux lèvres et vêtu d’un t-shirt “Ici, c’est Paris”, saluer ses futurs supporters du PSG à son arrivée à l’aéroport du Bourget ce mardi. Adossé à la fenêtre, l’Argentin profitait de ce bain de foule à distance. Comme s’il voulait humer l’air parisien pour se convaincre, lui aussi, que cette scène était bien réelle.
Réelle est l’est. Lionel Messi va bien devenir un joueur du PSG. Le club l’a fièrement annoncé sur ses réseaux tout au long de l’après-midi, enchaînant les montages vidéos clinquants qui ne laissent plus aucune place au doute.
Osons le quand même l'avouer, on a toujours du mal à y croire. Toujours cette légère gueule de bois footballistique qui nous envahit quand on y repense. Peut-être est-ce la rapidité avec laquelle tout s’est enchaîné qui nous désarçonne, qui sait.
Jusqu’il y a quelques jours, Messi, c’était le Barça. Comme Fransesco Totti était la Roma ou Paolo Maldini l’AC Milan. Des clubmen qui n’avaient connu qu’un seul amour dans leur vie et avaient résisté aux appels du pied des clubs étrangers pour jurer fidélité à leur premier flirt.
Mais jeudi soir, l’histoire d’amour s’est terminée. Abruptement, sans crier gare après 778 rendez-vous galants et 672 roses échangées. D’un laconique communiqué, le Barça a annoncé la rupture.
Ensuite, tout est allé très vite. Dimanche, Messi, en larmes, a lui-même confirmé son départ. 2e coup de poing dans l’estomac déjà fragilisé des supporters blaugrana.
Et puis, le dénouement, ce mardi. Accompagné de sa famille, Messi a pris l’avion pour rejoindre la Cité Parisienne et s’exhiber avec un t-shirt à l’effigie de son nouveau club. L’ultime coup de trafalgar pour le clan catalan qui digérait à peine les larmes de la veille.
120 heures de pure folie. 120 heures pour changer la face du football.
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