Edouard van Praet artiste bruxellois en double teinte, sombre et lumineux

Edouard van Praet fait ses premiers pas dans la musique vers 15, 16 ans lorsqu’avec son meilleur ami ils décident de fonder un groupe. Classique. Edouard grandit avec les Doors, les Beatles, les Libertines, Arctic Monkeys et se passionne assez vite pour les leaders mythiques de ses formations, autant de héros qui influeront très vite sur son style et sa musique. Au fil du temps, Edouard s’émancipe et choisit l’aventure solo, arborant ainsi fièrement son nom et prénom en étendard.

En proie aux tourments et aux doutes depuis l’adolescence, Edouard canalise cette énergie dans ces études de psycho le jour et la création et l’écriture la nuit venue. 

"Doors" son premier EP, est une première exploration de la psyché humaine. Composé dans l’intimité de sa chambre, ce disque est le résultat de ses introspections nocturnes, véritable hommage aux ballades de Léonard Cohen (dont il signe un mémoire), aux Beatles et autre Jim Morisson, le tout parsemé d’une pointe d’humour. L’EP regroupe cinq titres entre rock, folk et psyché version années 60, où se mélange allègrement synthés et guitares et se superpose la voix assez singulière et expressive de ce drôle d’oiseau. Un disque qui, comme son nom l’indique, va lui ouvrir des portes : la finale du tremplin Concours-circuit, quelques dates de concerts et un ticket pour Dour Festival l’été dernier.

Fort de ce début de parcours prometteur, Edouard dégaine le 25 novembre dernier, "Cycles" sont second EP. Sept titres à la frontière des genres, le résultat d’un amoncellement de démos et d’enregistrements minutieusement mixés en studio avec des vrais musiciens pour un résultat tout en contraste. Si son premier EP faisait la transition avec une phase plus folk et un goût assumé pour le rock psyché des années 60-70, "Cycles" signe une transition vers quelque chose de plus électronique, jazzy.

L’EP s’ouvre sur un roulement de tambour comme un joli clin d’œil au générique de la Century Fox pour introduire "The Rise of President Blops": quatre minutes qui nous content la drôle d’histoire d’un looser magnifique obsédé par la télé et prêt à conquérir le monde. Edouard nous balade ensuite à travers six autres titres profondément tous différents : entre chaos et accalmie, entre jazz' ("Clementine"), électro ("Ride"), pop, shoegaze, expérimental, entre contrôle et folie, … Un disque contrasté mais d’une certaine maîtrise.

"Ce nouveau disque c’est l’envie d’atteindre la perfection sans contourner l’imperfection"

Un disque plus personnel, mature, abouti et qui révèle encore plus intensément la patte de cet artiste beau bizarre. Un nouvel EP en double teinte, plus sombre mais lumineux, à la manière de l’auteur.

Un ovni dans le paysage musical belge dont on vous invite à aller vous faire une idée sur scène et pourquoi pas ce 16 décembre au Botanique !