L’hyper-parentalité devient aujourd’hui injouable, déjà avec la profusion des écrans. Mais il n'est pas facile non plus de planifier pour nos enfants un monde parfait, en ces temps de pandémie, de guerre à nos portes. Sans compter une forme d’incertitude générale, à la fois par rapport à la planète et au climat, et à la fois sur ce que nos enfants vont devenir plus tard. Analyse du psychopédagogue Bruno Humbeeck.
L’hyper-parentalité n’est ni une maladie ni désordre, mais une tendance, celle de parents très exigeants vis-à-vis d’eux-mêmes, qui ont décidé de mettre au monde non pas un enfant, mais un enfant heureux et destiné à le demeurer jusqu’à la fin de leur vie. Mais tout faire pour son enfant, c’est aussi étouffer pour lui.
Nous vivons aujourd'hui dans une incertitude complète qui rend la position des parents très difficile. Bruno Humbeeck observe en particulier une crispation intense au niveau de l’école, en particulier en ce qui concerne le CEB. Les parents sont hyper-tendus, comme si l’avenir de leurs enfants allait se jouer avec le CEB !
L'hyper-parentalité : un phénomène encore méconnu
"Il faut qu’ils se détendent, car c’est eux qui créent la tension dans l’acte pédagogique, parce que les résultats scolaires ne sont pas des prédicteurs absolus de réussite de la vie de l’enfant. […] Le but du jeu est d’aider son enfant à trouver la bonne chaussure. Il n’y a pas que l’école comme source de développement. L’enfant n’est pas le bulletin, il n’est pas que l’élève, que l’étudiant. Il y a des tas de façons de réussir sa vie."