Dans le procès concernant l'effondrement du pont autoroutier Morandi à Gênes, dans le nord de l'Italie, le juge a exclu, lors de l'audience préliminaire, le ministère italien des infrastructures et une agence d'inspection de l'État comme parties juridiquement responsables. En revanche, le juge a rejeté les demandes d'un exploitant d'autoroute et d'une société d'entretien de ne pas être reconnus comme parties responsables, a rapporté mercredi soir l'agence de presse italienne Ansa.
En cas de condamnation, les entreprises devront payer des dommages et intérêts, écrit le journal italien Corriere della Sera. Au total, 59 personnes et deux entreprises sont en procès. Les prévenus devront répondre, entre autres, d'infractions à la sécurité routière, d'homicides par négligences multiples, de fausses déclarations et de diverses négligences.
Le 14 août 2018, une section de 180 mètres du pont autoroutier Morandi s'est effondrée, avec des dizaines de véhicules et leurs occupants. Quarante-trois personnes ont perdu la vie. Des centaines de personnes vivant sous le pont se sont retrouvées instantanément sans abri. Cette tragédie a attiré l'attention sur le mauvais état des routes, des ponts et des chemins de fer italiens, dont les infrastructures souffrent d'un manque chronique de soutien et d'investissement.
Pendant ce temps, l'architecte Renzo Piano a conçu un nouveau pont autoroutier, le pont de San Giorgio, avec la forme de la quille d'un navire, et 43 poteaux d'éclairage: un pour chaque mort.