Stockholm se heurte toutefois aux réticences de la Turquie et, dans une moindre mesure, de la Hongrie.
La Turquie réclame l'extradition de dizaines d'opposants réfugiés en Suède, qu'elle présente comme des "terroristes" kurdes ou gulénistes - des sympathisants présumés avec le mouvement du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'avoir tenté de renverser le président Recep Tayyip Erdogan. Les autorités turques critiquent aussi ce qu'elles considèrent comme du laxisme de la part de la Suède après l'autodafé d'un Coran par un extrémiste de droite en janvier, devant l'ambassade de Turquie à Stockholm et sous l'œil des caméras.
Le gouvernement hongrois a pour sa part appelé la semaine dernière la Suède à "changer de ton" et à cesser sa politique de "dénigrement" à l'égard de Budapest, conditions préalables selon lui à tout vote sur l'adhésion suédoise à l'Otan.
"Il suffit de ratifier" les protocoles d'adhésion de la Suède, à laquelle tous les chefs d'État et de gouvernement alliés avaient donné leur aval lors du dernier sommet, en juillet dernier à Madrid, a souligné Mme Lahbib. "On essaie d'y arriver pour Vilnius", a ajouté la cheffe de la diplomatie belge, en faisant référence au prochain sommet des dirigeants de l'Otan, qui se tiendra les 11 et 12 juillet dans la capitale lituanienne.