Emmanuel Macron et Marine Le Pen jettent vendredi leurs ultimes forces dans la bataille au dernier jour de la campagne pour le second tour de la présidentielle française, avec en ligne de mire un choix historique entre deux projets et visions du monde que tout oppose.
Au vu des derniers sondages, le président sortant, donné vainqueur dans une fourchette de 54 à 56,5%, est bien parti pour prolonger de cinq ans son bail au palais présidentiel de l'Élysée. Au grand soulagement de ceux et celles qui en France comme à l'étranger redoutent de voir l'extrême droite prendre les rênes d'une puissance mondiale, membre du conseil de sécurité de l'Onu et dotée de l'arme nucléaire.
Le 10 avril, plus de 30% des Français ont voté pour un candidat d'extrême droite, Marine Le Pen a recueilli 23,15% des suffrages, l'ancien polémiste Éric Zemmour, 7,07%. Le président sortant suscite une forte hostilité après un quinquennat émaillé de crises, du mouvement populaire des "gilets jaunes" au Covid-19. Selon une enquête du Centre de recherches politiques de la prestigieuse école de Sciences Po à Paris, 38% des électeurs de Marine Le Pen la choisissent d'abord pour barrer la route à Emmanuel Macron. "Rien n'est joué", insistent les soutiens du président sortant pour mobiliser dans la dernière ligne droite et conjurer l'abstention qui, selon les experts, sera le grand arbitre du scrutin.