Les militants du parti social-démocrate allemand SPD ont approuvé à 98,8% samedi, lors d'un congrès extraordinaire, le contrat de coalition conclu pour gouverner au fédéral avec les écologistes et les libéraux.
Ces trois partis ont remporté les élections du 26 septembre et disposent ensemble d'une majorité confortable de plus de 400 sièges sur 735 au Bundestag. Ils sont tombés d'accord sur un "contrat" de coalition faisant la part belle à la protection de l'environnement, avec notamment une sortie du charbon anticipée à 2030, contre 2038 auparavant, et un objectif de 80% d'électricité provenant des énergies renouvelables à cet horizon.
L'Allemagne a un devoir d'exemplarité dans la lutte contre le changement climatique et se doit, en tant que grand pays industriel, de "montrer la voie", a estimé samedi le responsable social-démocrate et futur chancelier Olaf Scholz, lors du congrès SPD à Berlin.
L'accord ne suffirait pas à éviter une hausse de 1,5°C
Toutefois, les organisations environnementales ont critiqué à plusieurs reprises le fait que le contenu de l'accord ne suffirait pas à mettre l'Allemagne sur la voie d'une limitation à +1,5°C inscrite dans l'accord de Paris sur la protection du climat.
Les militants écologistes (Alliance 90/Les Verts) et libéraux (FDP) doivent encore approuver le contrat de coalition.
Le nouveau gouvernement doit entrer en fonction mercredi prochain, dans la foulée de l'élection d'Olaf Scholz au poste de chancelier par les députés du Bundestag.