La Première ministre norvégienne, la conservatrice Erna Solberg, a admis lundi soir sa défaite aux législatives, ouvrant la voie à l'accession de la gauche au pouvoir sous l'égide du travailliste Jonas Gahr Støre.
"Le travail du parti conservateur au gouvernement est fini pour cette fois-ci", a dit la dirigeante qui régnait sur le pays scandinave depuis 2013, un record pour la droite. "Je tiens à féliciter Jonas Gahr Støre qui, à cette heure, semble avoir une nette majorité pour changer le gouvernement".
Les cinq partis d'opposition devraient décrocher 104 des 169 sièges que compte le Storting, le Parlement monocaméral norvégien, suffisamment pour déloger la coalition de droite de la conservatrice Erna Solberg, montraient lundi soir des projections réalisées à partir des votes anticipés. Ceux-ci laissaient même entrevoir une possibilité de majorité absolue pour les travaillistes de M. Støre, probable prochain Premier ministre.
Millionnaire de 61 ans, il a fait campagne contre les inégalités sociales et préconise --comme ses adversaires conservateurs-- une sortie douce et progressive de l'économie pétrolière.