Monde Europe

Elections partielles en Allemagne : un vrai test pour Scholz ?

Le chancelier allemand Olaf Scholz au Bundestag (chambre basse du parlement), le 7 septembre 2022, à Berlin.

© Tobias SCHWARZ

Temps de lecture
Par AFP, édité par Paul Verdeau

Les électeurs de Basse-Saxe ont commencé à voter dimanche pour leur parlement local, un scrutin test pour les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz dans une Allemagne angoissée par l’inflation et la crise énergétique.

Les 6,1 millions d’électeurs de cette région du nord-ouest du pays doivent renouveler leur parlement jusqu’à présent dominé par une coalition du Parti social-démocrate (SPD, centre-gauche) et de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU, conservateur).

Les bureaux de vote doivent rester ouverts jusqu’à 18h00 (16h00 GMT).

Au terme d’une campagne écrasée par les enjeux énergétiques, les ultimes sondages donnent une légère avance au SPD (entre 31 et 33%), devant la CDU (28%).

S’il arrive en tête, le SPD peut espérer former une coalition avec les écologistes, donnés en troisième position avec 16%, et en finir avec l’actuel attelage formé avec les conservateurs.

Pour le chancelier Scholz, dont la popularité est en berne et la timidité supposée face à l’invasion russe de l’Ukraine critiquée de toutes parts, une éventuelle première place serait un motif d’espoir après différents revers électoraux essuyés avant l’été dans d’autres Länder.

Le successeur d’Angela Merkel peut compter sur la popularité après deux mandats de l’actuel ministre-président du Land, l’expérimenté Stefan Weil.

La CDU, menée par l’actuel ministre des Finances du Land Bernd Althusmann, tente, elle, de surfer sur le mécontentement face à la politique menée par M. Scholz, malgré les 200 milliards mis sur la table pour amortir la hausse des prix de l’énergie.

Pour les chrétiens-démocrates, ce scrutin régional doit servir de vote sanction contre la coalition de sociaux-démocrates, écologistes et libéraux à la tête du pays.

"La campagne a été totalement occultée par le thème énergétique. Dans ce contexte, l’élection sert de sondage" grandeur nature pour le gouvernement Scholz, explique à l’AFP la politologue Ursula Münch.

Dans ce contexte anxiogène, c’est le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) qui pourrait tirer son épingle du jeu. Il a rassemblé plusieurs milliers de partisans lors d’une manifestation contre les hausses de prix, samedi à Berlin.

Dans les sondages, il est crédité d’environ 11%, soit près du double de son score obtenu en 2017 (6%).

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous