"Réfugié", c’est de cette façon qu’il s’était présenté lors de son premier discours de Président, début 2017. Son père, de famille aristocrate russe d’origine néerlandaise et sa mère, Estonienne, avaient fui le stalinisme pour s’installer à Vienne. Puis en 1945, quand Alexander avait un an, ils avaient fui vers le Tyrol à l’arrivée des troupes Russes dans la capitale autrichienne.
Alexander Van der Bellen aime rappeler ce parcours, depuis l’enfant étranger surnommé "Sacha" à l’accession au poste de chef d’Etat.
Un parcours jalonné de diplômes universitaires : économiste, puis docteur, professeur et doyen de la faculté d’économie à l’Université de Vienne. En parallèle, il adhère d’abord au "Parti socialiste d’Autriche" (SPö), puis bifurque en 1990 vers le parti des verts. Son ascension au sein du parti écologiste autrichien sera rapide : après quatre ans, il est élu député. Après sept ans, il est élu à la tête du parti vert qu’il dirigera 11 ans, avec un discours proeuropéen et favorable au multiculturalisme.
A 78 ans, l’homme qui s’est présenté à sa propre succession, dimanche, a ce bagage à la fois humain, universitaire et politique à faire valoir. Mais ce ne sont pas les seules explications à sa popularité.