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Elimination du Barça : le coup de frein embarrassant au projet de Xavi

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"Une maladie de jeunesse", "une défaite qui fait partie du processus d’apprentissage", les locutions destinées à adoucir le triste constat pleuvaient jeudi soir dans les travées du Nou Camp. Battus 2-3 par Francfort, le FC Barcelone a connu un arrêt brutal dans sa route pour un retour vers les sommets. A la dérive en début de saison eu égard au départ précipité de Lionel Messi et des difficultés financières attenantes, le Barça s’était retrouvé une conduite via l’arrivée de son nouveau coach, Xavi Hernandez. L’ancien génie du milieu de terrain catalan a ravivé la flamme chez l’ensemble des Culés, en faisant passer le club de la neuvième à la deuxième place du classement en quelques mois de temps à peine. Le Barça s’était même permis de ridiculiser le Real Madrid à Santiago Bernabéu (0-4), dans un match qui matérialisait le retour aux affaires des Blaugranas. C’est une série de 14 rencontres sans défaite qui s’est achevée face à Francfort, pour un coup de frein sec sur l’enthousiasme ambiant.

L’Europa League, un marchepied obligé

Détourné de la Ligue des champions à la faveur d’une troisième place dans leur groupe, c’est via l’Europa League que les Catalans devaient briller cette saison. A voir la concurrence parmi les 32 restants dans "la petite sœur de la C1", le Barça faisait naturellement office de favori. D’autant plus que l’Espagne fournit deux tiers des vainqueurs de la compétition sur les douze dernières éditions et que de nombreux cadors habituels ont pris la porte plus rapidement que d’habitude (le FC Séville en tête). Ce marchepied était une sorte d’obligation pour le Barça, afin de se renforcer sa crédibilité sur le plan européen, le club ayant enchaîné quelques déconvenues notoires dans ses soirées de gala ces dernières années.

Faut-il tout remettre en question ?

Lorsqu’il évoque une "défaite qui fait partie de l’apprentissage", Xavi le sait : son Barça n’était pas invincible. Pedri a été remplacé à la mi-temps, Pierre-Emerick Aubameyang, pourtant létal depuis son arrivée, a eu le sifflet coupé pendant une heure de jeu. La friabilité de la défense, qui avait été endiguée ces dernières semaines, a revu le jour au pire moment.

Il reste au Barça à boucler la saison de Liga en conservant cette deuxième place au classement, ce qui serait déjà une amélioration par rapport à la saison dernière (3e). Puis viendra le temps du mercato estival, où le Barça devra continuer sa mue. Après les arrivées de Ferran Torres, Adama Traoré et Aubameyang cet hiver, le chantier concernera avant tout la défense, alors que certains vieillissent (Piqué, 35 ans, Jordi Alba, 33 ans) et que d’autres n’entrent plus dans les plans (Lenglet, Umtiti). En attaque, 'Auba' a fait le job mais il pourrait voir arriver la concurrence d’un autre grand attaquant, vu que ni Luuk De Jong, ni Martin Braithwaite, ni Memphis Depay ne s’imposent comme titulaire en puissance.

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