Une échappée possède un peu plus de vingt secondes d’avance à l’entame du troisième secteur pavé. Le groupe de trois est réduit à deux après une crevaison de Gaia Masetti. Tania Erath et Amalie Lutro sont seules en tête. Dans le peloton, on met le pied à terre et on perd forcément un peu de temps. Les crevaisons se multiplient. Ça s’anime sur les pavés et les coureuses se rassemblent de nouveau en un seul groupe alors qu’il reste plus de soixante kilomètres à parcourir.
Christine Majerus et Chantal Blaak font le tempo en tête de groupe, les crevaisons sont toujours aussi nombreuses. Marta Bastianelli semble très bien aussi aux avant-postes, Elisa Balsamo, Lotte Kopecky et Alana Castrique sont aussi plutôt bien placées à l’avant.
Une tentative d’attaque échoue à 56 km de la ligne d’arrivée alors qu’on approche du secteur douze. Et ça attaque à ce moment-là ! Lotte Kopecky et Marta Bastianelli s’échappent, rejointes par Lucinda Brand assez rapidement. À 45 kilomètres de l’arrivée le trio de tête possède 25 secondes d’avance sur le groupe qui suit. Alors que le peloton s’est morcelé en deux groupes à l’arrière.
Elisa Balsamo est disqualifiée à 37 kilomètres de l’arrivée alors qu’elle était en difficulté depuis une crevaison. Elle a réalisé un " bidon collé ", ramenée par la voiture en récupérant un ravitaillement.
L’écart avec le peloton, rassemblé, fond au soleil et n’est plus que d’une grosse dizaine de secondes à 36 kilomètres de la ligne. Les échappées sont reprises.
Elisa Longo Borghini place ensuite une attaque à une trentaine de kilomètres de l’arrivée. Cecchini et Bjerg sont juste derrière. Longo Borghini prend rapidement trente secondes d’avance sur le peloton.
À 20 kilomètres de l’arrivée, Longo Borghini possède vingt secondes d’avance sur un groupe d’une dizaine de coureuses et trente sur le troisième groupe. Ces coureuses se regroupent mais la course reste fortement morcelée.
L’Italienne, seule en tête de la course, est toute proche de tomber mais parvient à garder l’équilibre. Elle a eu chaud mais elle n’a perdu que quelques secondes dans sa mésaventure.
Derrière Lotte Kopecky place une attaque et un nouveau petit groupe se détache derrière Longo Borghini, avec Van Dijk et Brand notamment.
À l’avant, Longo Borghini est seule sur sa planète. Elle arrive dans Roubaix seule, encore. Et s’offre une magnifique arrivée en solitaire dans le vélodrome, sa trentième victoire professionnelle. La championne d’Italie offre son premier Paris-Roubaix version féminine à son pays, derrière elle, Lotte Kopecky décroche la deuxième place au sprint.