Bruxelles

Elke Van den Brandt sur le plan Good Move : "On voit les résultats après 6 mois, la ville respire"

L'invitée: Elke Van den Brandt, ministre bruxelloise de la mobilité

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La STIB constate que les aménagements effectués dans le cadre du plan Good Move en Région bruxelloise ont un impact positif sur les temps de parcours des transports publics. Interrogée sur La Première, la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen) déclare : "On veut que tout le monde puisse se déplacer dans le confort, la rapidité et la sécurité, et pour cela il faut offrir des alternatives. Actuellement beaucoup de gens sont coincés dans les embouteillages. Le plan de circulation vise notamment à adapter les carrefours, à donner la priorité aux trams et, pour des centaines de milliers de voyageurs il y a un gain en temps, en régularité et en fiabilité dans les transports en commun. La mise en œuvre est difficile et il faut un débat. C’est comme arrêter de fumer : c’est difficile au début et on voit les résultats après 6 mois, la ville respire. Il y a moins de trafic dans le centre-ville et plus de gens qui roulent à vélo ou à pied, c’est bon pour la santé. De plus la ville est bien vivante, les restaurants sont bondés. Je remercie les navetteurs qui viennent en train".

La ministre poursuit en disant aux habitants des autres Régions qu’ils sont les "bienvenus à Bruxelles pour profiter de leur capitale" pour travailler ou faire faire du shopping. Dans la mise en œuvre d’un tel plan "il faut écouter et pouvoir donner des réponses. On a dû investir dans l’explication" envers les commerçants, les riverains. Il faut dialoguer et pouvoir adapter les plans, selon elle.

"Le transport en commun c’est la colonne vertébrale"

Même si ce n’est pas le sentiment général, nous avons "constaté une diminution des embouteillages au centre-ville, il y a 20% de voitures en moins et moins de temps perdu dans les bouchons. Mais on n’est pas encore dans le top des villes sur le plan de l’accessibilité pour tous les modes de transport, il faut continuer à investir pour que chacun puisse se déplacer différemment. Le transport en commun c’est la colonne vertébrale" de la mobilité à Bruxelles.

Elke Van den Brandt rappelle que désormais le "park and ride" est gratuit à Bruxelles, ce qui permet de stationner la voiture à certains endroits et de continuer en transport en commun, cela fait gagner du temps. "Certains veulent élargir le Ring pour éviter des embouteillages, il y aura peut-être au début un petit gain, mais après il y aura encore plus de trafic qui entrera à Bruxelles. Il ne peut pas y avoir plus de trafic à Bruxelles. Il faut investir dans les alternatives (comme le train) et les rendre attractives".

Plusieurs investissements sont envisagés pour développer le métro à Bruxelles mais cela pose d’énormes problèmes budgétaires. Sur l’axe Nord-Midi "on a un manque de capacité" dans l’actuel pré-métro "on ne peut pas ajouter plus de rames de tram. Le métro est la réponse pour pouvoir transporter plus de gens. Le chantier est en cours. Il faut trouver les sous" pour achever ce chantier avant de lancer en 2024 la prolongation des lignes vers Schaerbeek et Evere. "Dans les autres capitales européennes, c’est souvent l’Etat fédéral qui finance les métros. Nous négocions avec l’Europe pour obtenir d’autres prêts, et avec l’Etat fédéral pour le fonds Beliris. Actuellement le budget bruxellois ne peut pas porter seul ce projet. Ce métro est pour les Bruxellois et aussi pour les navetteurs pour faire en sorte qu’ils puissent se déplacer dans la capitale de l’Europe", conclut-elle.

Elke Van den Brandt, ministre bruxelloise de la Mobilité
Elke Van den Brandt, ministre bruxelloise de la Mobilité © RTBF

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