Entre ses perches, Emiliano Martinez est du genre affamé. Jamais rassasié, prêt à se sacrifier sur le moindre ballon qui traîne. À mettre la tête là où d’autres n’oseraient pas mettre les pieds. Il l’a prouvé et re-prouvé tout au long de cette Coupe du monde.
En public, Emiliano Martinez est du genre extravagant. Tchatcheur, provocateur, sorte de showman autoproclamé qui adore flirter avec les limites du politiquement correct. Il l’a prouvé et re-prouvé tout au long de cette Coupe du monde.
Au final, Emiliano Martinez est une drôle de bête qui détonne méchamment dans le paysage parfois (trop) aseptisé du football mondial. Sa double casquette de bon gardien un peu timbré, il la cultive depuis quelques années maintenant. Quitte à se mettre du monde à dos.
Pourtant, vous en conviendrez sans doute avec nous, Emi Martinez était resté plutôt sage pendant les poules du Mondial 2022. Sentait-il qu’il devait garder le meilleur pour la fin ? Peut-être. N’avait-il pas encore de grande gueule à sa hauteur à qui se confronter ? Sans doute aussi.