Mais la question des retraites revient lors du second quinquennat de Macron. En janvier 2023, le gouvernement d’Elisabeth Borne présente un nouveau projet, dont l’une des principales mesures focalisera toutes les oppositions : le report progressif de l’âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans. Selon ce projet, cet âge légal sera progressivement relevé au rythme de trois mois par an à partir du 1er septembre 2023. Il sera donc fixé à 63 ans et 3 mois en 2027 à la fin du quinquennat, puis atteindra la cible de 64 ans en 2030. Pour bénéficier de sa retraite à taux plein, il faudra, dès 2027, avoir travaillé 43 ans.
Cette réforme vise aussi à supprimer les principaux "régimes spéciaux" (RATP, secteurs gaziers et électriques, Banque de France, par exemple). Le minimum de pension sera relevé, la pénibilité et d’autres facteurs de risque de certaines professions seront compensés.
Dès l’annonce du projet, les syndicats appellent à plusieurs journées de grève et de mobilisations, dont la neuvième est prévue ce jeudi 23 mars. Le chemin législatif du projet de réforme est émaillé d’incidents. Finalement, la Première ministre Elisabeth Borne choisit d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour l’adopter au forceps. Cela a pour effet de décupler la colère de certains, qui dénoncent un déni de la démocratie.
Face à la contestation grandissante autour des retraites, Emmanuel Macron est enfin descendu dans l’arène médiatique en intervenant depuis l’Elysée ce mercredi dans les journaux télévisés de la mi-journée.