C'est un secret de polichinelle depuis des mois. Pour tous les observateurs politiques, il est évident qu'Emmanuel Macron, au mieux dans les sondages, va se représenter. Il en a envie. Il l'a d'ailleurs reconnu publiquement mais jusqu'à présent, à 100 jours pile, avant le second tour de l'élection présidentielle, il n'est toujours pas officiellement candidat.
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C'est un choix tactique
C'est une autre évidence. En n'étant pas encore en campagne officiellement, Emmanuel Macron veut préserver son image. Son image de "Président de la République qui travaille pour la France " alors que ses adversaires passent leur temps à battre le pavé, à participer à des meetings ou à être sur des plateaux de radio et de TV. Emmanuel Macron veut ainsi apparaître au-dessus de la mêlée.
Ne pas encore être candidat officiellement, est aussi rentable. Ses déplacements ne rentrent pas dans ses comptes de campagne. Lundi dernier, par exemple, Emmanuel Macron s'est rendu à Nice pour inaugurer le lancement de la construction d'un commissariat de police.
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Une sortie qui n'a pas plu à ses adversaires. Valérie Pécresse, la candidate de la droite, n'a pas mâché ses mots." C'est sidérant, dit-elle, de voir un candidat-président qui va à Nice avec les moyens de l'Etat pour annoncer un programme présidentiel à l'horizon 2030 en matière de sécurité. C'est scandaleux. Nous, on fait campagne avec nos moyens qui sont beaucoup moins importants."