Chronique cinéma

Empire of Light, ou la magie des salles obscures

Empire of Light

© 20th Century Studios

Petit détour par les salles obscures avec Nicolas Buytaers. Au programme, de la poésie au cinéma avec Empire of Light, un drame et de l’horreur.

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La Syndicaliste, un combat

Nicolas Buytaers vous propose La Syndicaliste avec Isabelle Huppert. Maureen Kearney est syndicaliste. Elle se bat pour les droits des travailleurs et travailleuses du groupe Areva, une multinationale française dont les activités sont liées à l’énergie nucléaire. Alors qu’elle se met à enquêter sur des accords passés en secret entre Areva et la Chine, elle alerte les politiques. Mais en guise de réponse, elle ne reçoit que menaces et pression. Un jour, elle est violée chez elle et scarifiée. L’enquête sur cette agression piétine, faute de preuves. Pire, Maureen est accusée d’avoir tout manigancé. Elle passe du statut de victime à celui de coupable.

Ce film, La Syndicaliste, de Jean-Paul Salomé, s’inspire d’une histoire vraie. D’ailleurs, dans ce film, rien n’a été changé, les noms des protagonistes sont restés identiques. Présenté comme un thriller politique, ce film nous replonge dans ce drame et nous propose surtout un portrait femme des plus forts ! Car il en a fallu de la force à Maureen Kearney pour se battre encore et toujours après avoir été brisée comme elle l’a été. Et pour incarner cette femme, il fallait aussi la meilleure actrice française, à savoir Isabelle Huppert. Avec elle, bien au-delà de l’affaire, elle apporte de l’humanité et on perçoit mieux ce qu’a pu vivre la véritable Maureen Kearney dans ce monde d’hommes… toxiques comme des déchets nucléaires !

 

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Empire of Light, poésie dans les salles obscures

Empire of Light est un autre drame, plus romantique, qui nous emmène au cinéma dans une station balnéaire anglaise. Nous sommes au début des années 80 à Margate (au nord de Douvres, sur le bout du bout de l’Angleterre). Hilary est ouvreuse dans un cinéma, l’Empire, de cette station balnéaire ! Derrière une peinture un poil défraîchie, on ressent que le bâtiment a été magnifique. C’est ce qui en fait son charme. Malgré cela, Hilary déprime. Elle ne se sent pas bien dans sa peau. Elle n’a personne avec qui parler, discuter et partager ses sentiments. Pourtant, un cinéma comme le sien est le lieu parfait pour échanger tellement les émotions reçues sont nombreuses. Arrive alors un nouvel employé, Stephen. Comme elle et lui partagent la même solitude, ensemble, ils vont pouvoir retrouver le sourire.

Empire of Light n’est autre que le nouveau film de Sam Mendes. Après 1917 et Skyfall (un James Bond), Mendes s’offre un peu de douceur, de nostalgie aussi. Mendes nous offre surtout une magnifique histoire, un beau film à la douce lumière, au cadre léché, à la mise en scène pointue, à l’interprétation parfaite, notamment celle d’Hilary incarnée par Olivia Colman, qui interprète également la reine Elisabeth II dans la série The Crown. Comme Babylon de Damien Chazelle, comme The Fabelmans de Steven Spielberg, Empire of Light de Sam Mendes résonne comme une très belle déclaration d’amour au Cinéma, au 7e Art mais aussi et surtout aux salles de cinéma, lieux où réel et imaginaire ne font plus qu’un, où tout est possible… à celui qui regarde réellement, qui s’ouvre et s’abandonne. C’est encore et toujours ça "aller vers l’autre", ne plus être seul !

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Scream VI, horreur à New York

Changeons de genre tout en restant dans cet amour du Cinéma avec la sortie du 6e épisode de la saga ScreamPour bien comprendre tout ce qui va suivre, vous devez avoir vu tous les épisodes de cette saga incroyable.

Lancée en 1996 par l’un des papes du cinéma d’horreur, la saga Scream a redoré le blason du slasher movie, ces films de tueurs masqués qui massacrent tout et tout le monde à l’arme blanche. Mieux encore, à chaque épisode, les films Scream nous offrent une petite leçon de cinéma en nous expliquant les règles à suivre pour réaliser un excellent film d’horreur, en analysant tout ce que nous aimons dans ces films particuliers, en se moquant aussi — enfin non, toujours — d’eux-mêmes ! C’est le coup de génie de cette saga… qui pour certains, tourne en rond. Ils n’ont pas tort. Mais quel bonheur à chaque fois de retrouver ce tueur masqué et ces intrigues de plus en plus tordues. Seuls les vrais fans vont apprécier.

Ce tueur a quitté la petite ville de Woodsboro pour découper en tranches la Big Apple. C’est donc à New York qu’il sévit comme l’avait fait bien des années plus tôt un autre tueur masqué, Jason, le slasher de la saga Vendredi 13 ! Je vous le disais, c’est un film de puriste. Mais il n’est jamais trop tard pour s’y mettre !

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