Empire of Light est un autre drame, plus romantique, qui nous emmène au cinéma dans une station balnéaire anglaise. Nous sommes au début des années 80 à Margate (au nord de Douvres, sur le bout du bout de l’Angleterre). Hilary est ouvreuse dans un cinéma, l’Empire, de cette station balnéaire ! Derrière une peinture un poil défraîchie, on ressent que le bâtiment a été magnifique. C’est ce qui en fait son charme. Malgré cela, Hilary déprime. Elle ne se sent pas bien dans sa peau. Elle n’a personne avec qui parler, discuter et partager ses sentiments. Pourtant, un cinéma comme le sien est le lieu parfait pour échanger tellement les émotions reçues sont nombreuses. Arrive alors un nouvel employé, Stephen. Comme elle et lui partagent la même solitude, ensemble, ils vont pouvoir retrouver le sourire.
Empire of Light n’est autre que le nouveau film de Sam Mendes. Après 1917 et Skyfall (un James Bond), Mendes s’offre un peu de douceur, de nostalgie aussi. Mendes nous offre surtout une magnifique histoire, un beau film à la douce lumière, au cadre léché, à la mise en scène pointue, à l’interprétation parfaite, notamment celle d’Hilary incarnée par Olivia Colman, qui interprète également la reine Elisabeth II dans la série The Crown. Comme Babylon de Damien Chazelle, comme The Fabelmans de Steven Spielberg, Empire of Light de Sam Mendes résonne comme une très belle déclaration d’amour au Cinéma, au 7e Art mais aussi et surtout aux salles de cinéma, lieux où réel et imaginaire ne font plus qu’un, où tout est possible… à celui qui regarde réellement, qui s’ouvre et s’abandonne. C’est encore et toujours ça "aller vers l’autre", ne plus être seul !