Actiris, l’Office Régional Bruxellois de l’Emploi, a tenté l’expérience du C.V. anonyme il y a une quinzaine d’années. Et y a renoncé. "A l’époque", explique, Jan Gatz, le porte-parole, "il y avait une certaine méfiance des employeurs qui pensaient que les candidats cachaient certaines caractéristiques. Et puis, la discrimination était en quelque sorte postposée puisque les candidats aux profils différents étaient éliminés plus tard, lors de l’entretien d’embauche, ce qui engendrait chez eux encore plus de découragement".
Actiris affirme qu’il est très difficile d’éliminer toute forme de discrimination potentielle sur un C.V.. Les éléments comme le lieu de résidence, les établissements scolaires fréquentés, la durée des études, peuvent générer une discrimination. "On y a donc renoncé", raconte Jan Gatz."Par contre, on travaille avec les candidats la manière dont ils peuvent, au mieux, mettre en valeur leurs qualités". Parallèlement, Actiris travaille avec les employeurs pour mettre au point des plans "diversité". Les préjugés existent et il faut y travailler constamment.
A ces arguments, la CEO d’Accent, Anouk Lagae, répond que "cette expérience date déjà de 15 ans et que depuis, les mentalités ont évolué et puis surtout, qu’aujourd’hui, il y a pénurie de candidats"