"La pension est le revenu de deux millions et demi de personnes pour dix, vingt ou trente ans, on l’espère. Et, avec tout ce que l’on entend, ces pensionnés sont dans l’insécurité", explique Karine Lalieux (PS), ministre des Pensions, interrogée sur La Première. "Nous ne toucherons pas à l’accord du gouvernement et on continuera à augmenter jusqu’en 2024 la pension minimum. Nous allons continuer d’être à vos côtés pour faire en sorte que vous puissiez vivre des jours heureux". C’est le message d’une campagne menée par le Parti socialiste intitulée "Pas touche à ma pension !".
La ministre défend une "réforme équilibrée : je veux plus de convergence entre les différents régimes de pensions (fonctionnaires, indépendants et salariés). C’est pour cela que je mets sur la table la réforme de la péréquation. Les fonctionnaires auraient le même régime d’enveloppe bien-être que les salariés et les indépendants. Et je veux plus de solidarité entre les hautes et les basses pensions. Je demande qu’il y ait une taxation plus progressive sur les très hauts capitaux des deuxièmes piliers (les assurances groupes, par exemple, ndlr), c’est-à-dire ceux qui ont jusqu’à un million d’euros en n’étant presque pas taxés alors que d’autres le sont. Cela représente 4000 à 5000 personnes, je demande qu’elles soient plus solidaires par rapport à une taxation légitime et équivalente à la taxation sur le premier pilier. Mais je ne demande pas de retirer leur deuxième pilier à tous ces travailleurs. Ils vont le garder parce que ça va compléter leur pension légale".