Il y a six ans, en février 2016, la loi El Khomri, qui réformait le code du travail en France, provoquait une montée d’indignation... Dans la foulée, un mouvement chargé d’utopie s’est mis en place, et a occupé de nombreuses places, à Paris et ailleurs en France et en Belgique... Le mouvement Nuit Debout.
Place de la République, à Paris. Nous sommes début avril. La soirée est déjà bien avancée. Des centaines de personnes sont installées en cercles. Assises, ou debout. Une assemblée est en cours.Là, il y a des tables surmontées de protections en plastique, des gens font des sandwichs. Un peu plus loin, une corde relie deux lampadaires, des affiches pendent. C’est un brouillon, un brouillon de constitution.
Dans la foule, beaucoup de jeunes mais pas que. Il y a quelques musiciens. Un concert s’improvise. Nuit Debout occupe la place de la république.
C’est le 31 mars que Nuit Debout démarre. C’est une journée de forte mobilisation. 390 mille personnes dans les rues de Paris selon les autorités, plus d’un million pour les organisateurs.