Le seul parti dans le rouge est le sp.a (appelé dorénavant Vooruit). Entre 2019 et 2020, le parti de Conner Rousseau a enregistré une perte de 1,3 million d’euros. Niels Pattyn, porte-parole du parti, explique : "Notre mouvement a pu constituer des réserves lors de bons résultats électoraux. Le sp.a a obtenu le plus faible résultat de son histoire ces dernières élections, ce qui a entraîné une sérieuse réduction des ressources. Nous avons bien sûr essayé de faire tout notre possible pour permettre au plus grand nombre de personnes de conserver leur emploi. Même si cela signifie que nous devons nous rabattre sur les réserves constituées auparavant."
Échec électoral rime souvent avec coupe dans le personnel
De mauvais résultats électoraux peuvent aussi avoir un impact sur le personnel des partis. Les coûts de personnel du PS ont par exemple diminué de 18% en un an (- 1 million d’euros). "Le nombre de membres du personnel varie selon les capacités financières liées aux résultats des élections. Au siège du parti, il y a eu plusieurs départs après les élections dont 2 licenciements", explique Frédéric Masquelin, porte-parole du parti socialiste.
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Le cdH a aussi réduit de 18% ses charges de personnel en raison des mauvais résultats électoraux. "À la suite des dernières élections, nos subsides ont subi une diminution de plus de 25%. Le personnel a subi la même tendance et a diminué d’environ 15 équivalents temps plein", explique John Lewis, administrateur délégué du cdH.
Selon Jean Faniel, directeur général du CRISP, le PS peut sauver les meubles car le parti livre plusieurs ministres dans les différents gouvernements : "Le PS est revenu au pouvoir en Région wallonne puis, un an après, au fédéral. Les personnes ont dès lors pu être recasées dans des cabinets si nécessaire. Au cdH, il faut ajouter aux coupes dans le personnel du parti la disparition des cabinets dans les deux Régions et à la Communauté, ce qui a dû être autrement plus douloureux…"