Une foule en pleurs s’est rassemblée samedi dans le cimetière de la ville de Kunduz, dans le nord de l’Afghanistan, au lendemain d’un attentat suicide contre la communauté chiite qui a fait plus de 60 morts, le plus meurtrier depuis le départ des troupes américaines.
Un fossoyeur a indiqué à l’AFP que 62 tombes avaient été creusées après cet attentat, dont le bilan final pourrait approcher la centaine de tués.
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La veille, un kamikaze du groupe Etat islamique (EI) a déclenché sa veste explosive dans la mosquée Sayed Abad de Kunduz, bondée pour la grande prière du vendredi.
L’EI, déjà à l’origine d’un attentat à Kaboul le 3 octobre contre une autre mosquée, qui a fait cinq morts, a revendiqué l’attaque sur une de ses chaînes Telegram. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier depuis le départ des derniers soldats américains et étrangers d’Afghanistan, le 30 août.
Communauté chiite
La communauté chiite du pays, soit 10 à 20% de la population, est régulièrement visée par des attaques des groupes armés sunnites, qui considèrent les chiites comme des "hérétiques".
Selon le groupe jihadiste, le kamikaze était surnommé "Mohammed le Ouïghour", laissant entendre qu’il faisait partie de la minorité musulmane chinoise, dont certains membres ont rejoint l’EI.
L’EI-K
Pour les talibans, la principale menace vient désormais de l’EI-K (Etat islamique au Khorasan), qui disposerait de 500 à quelques milliers de combattants sur le territoire afghan, selon l’ONU.
Après s’être contentée d’observer la situation dans les premiers jours ayant suivi la prise du pouvoir par les talibans, l’EI-K a depuis multiplié les attaques.