Le géant de l'énergie Shell a renvoyé hors des eaux sud-africaines le bateau qui devait opérer des recherches de gaz et de pétrole par ondes sismiques au large d'une des plus belles côtes du pays, projet suspendu par la justice.
"Comme les audiences devant la justice concernant le sondage ne sont pas terminées et que les conditions météorologiques offrent des possibilités limitées, Shell a décidé de mettre fin de manière anticipée au contrat avec le navire", a déclaré un porte-parole à l'AFP. "Nous attendons avec impatience la fin de la procédure légale et cherchons la meilleure façon de faire avancer le projet à plus long terme", a-t-il ajouté.
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Le mois dernier, un tribunal a interdit au groupe anglo-hollandais de poursuivre ses recherches, qui impliquent l'envoi d'une puissante onde de choc toutes les dix secondes dans l'océan. La justice a estimé que la multinationale n'a pas rempli l'obligation de consulter la population locale, qui détient notamment des droits de pêche et entretient un "lien spirituel et culturel particulier avec l'océan".
Victoire des militants écologiques
Cette décision a donné une victoire inédite aux militants écologiques qui ont largement manifesté contre le projet. Selon eux, les détonations perturbent le comportement de la faune, son alimentation, sa reproduction ainsi que les migrations, notamment celle des baleines, la plupart des animaux marins s'appuyant sur l'audition.
La prospection offshore d'énergies fossiles utilise l'analyse de la propagation d'ondes sismiques pour déterminer la structure géologique des sols susceptibles de contenir des hydrocarbures. Les ondes de choc sont envoyées par des bateaux équipés de canons à air.