L’Allemagne alloue aux jeunes une certaine somme d’argent pour qu’ils puissent accéder à une multitude d’offres culturelles, à l’instar de plusieurs pays européens. Ils peuvent ainsi réserver des places de cinéma, acheter des livres, visiter des musées… ou bien aller dans certaines boîtes de nuit de la capitale.
La Jugendkulturkarte, équivalent berlinois du Pass culture français, permet depuis le 1er février dernier aux jeunes de disposer de 50 euros pour vivre l’expérience culturelle de leur choix. Ils peuvent choisir d’utiliser cette enveloppe pour se rendre gratuitement dans 200 lieux culturels de la ville. Parmi eux, des musées, des théâtres, des cinémas de quartier mais aussi le AVA Club et le Cassiopeia Berlin, deux des discothèques les plus connues de la capitale allemande.
En effet, la commission du Sénat allemand chargée de la Culture a choisi d’inclure une dizaine de boîtes de nuit dans l’offre culturelle de la Jugendkulturkarte. Le Klunkerkranich, un vaste toit-terrasse aux allures de discothèque à ciel ouvert, en fait partie, tout comme le Busche Club, imaginé par et pour les gays et les lesbiennes, et le Gretchen, situé dans d’anciennes écuries prussiennes. Le Prachtwerk, le Ritter Butzke, le Schwuz et le S036 viennent compléter la liste.
Si cette initiative peut surprendre, le sénateur Klaus Lederer y voit une façon d’aider les jeunes Berlinois à découvrir la diversité de la scène culturelle et artistique de la ville. "La Jugendkulturkarte pour les 18-23 ans s’adresse à un jeune public qui, après les restrictions de ces dernières années, commence tout juste à découvrir la diversité du paysage culturel berlinois. Nous avons pu convaincre un grand nombre de nos institutions culturelles berlinoises de devenir nos partenaires et nous sommes très heureux de pouvoir offrir, grâce à la Jugendkulturkarte, des expériences culturelles qui n’auraient peut-être pas été possibles autrement", a-t-il déclaré dans un communiqué.